Les indicateurs européens marquent une pause ce matin. En Asie, la dégradation de la note japonaise par S&P hier a jeté un froid, avec une baisse de 1,13% à Tokyo, alors que Wall Street temporisait aussi hier soir malgré une légère progression. Les dernières publications d'entreprises se sont révélées mitigées, alors que les opérateurs ont pris connaissance de chiffres décevants de l'emploi et des commandes de biens durables. Le Département américain au Commerce dévoilera ce vendredi à 14h30 ses chiffres préliminaires du PIB des États-Unis pour le 4e trimestre 2010. (Finance Plus, édité par lerevenu.com)
Après une progression au rythme annualisé de 2,6% sur le 3ème trimestre, la croissance du T4 est attendue proche de 3,5% selon le consensus des économistes. L'indice de prix du PIB est pour sa part anticipé en hausse de 1,7%, après 2,1% sur le précédent trimestre. Il s'agit de la première estimation du PIB du 4ème trimestre, aussi appelée lecture avancée.
L'indice des promesses de ventes de logements de la NAR traduit toujours, quant à lui, une modeste embellie. Le DJIA a clôturé en hausse de 0,04% à 11.989 pts, et le Nasdaq a repris 0,58% à 2.755 pts.
ECO ET DEVISES
Le Département US au Travail a annoncé que les inscriptions hebdomadaires nouvelles au chômage, sur un rythme ajusté des variations saisonnières, ont augmenté de 51.000 pour la semaine close au 22 janvier pour s'établir à 454.000. Un chiffre moins bon qu'anticipé puisque le consensus Bloomberg tablait sur 407.000 nouvelles demandes. La moyenne à quatre semaines atteint 428.750 pour la période terminant le 22 janvier. Un chiffre en hausse de 15.750 par rapport à la semaine précédente.
D'après le Département américain au Commerce, les commandes de biens durables aux États-Unis pour décembre 2010 ont reculé fortement de 2,5% en comparaison du mois antérieur, contre un consensus de place de +1,6%. Par contre, la baisse de novembre précédemment évaluée à 1,3% a été revue à -0,1%. Hors transport cette fois, les commandes sont en hausse de 0,5% contre +0,9% de consensus, après 4,5% de gains en novembre (2,4% précédemment évalué). En décembre, le fléchissement de la demande en avions, automobiles, machinerie et ordinateurs a donc affecté les commandes. Les commandes de biens durables US ont baissé sur quatre des cinq derniers mois. Les commandes de transport ont dévissé de pratiquement 13% en décembre.
Le dollar reste sous pression avant le PIB US, proche des 1,37 face à l'euro, alors que le pétrole reflue encore vers les 85,50$ le baril. L'or est en baisse à 1312$ l'once.
VALEURS EN HAUSSE
* Technicolor : +2% sur une note favorable de broker, suivi de Derichebourg et de M&P
* Areva : +1,5%. Le groupe a fait état d'un chiffre d'affaires du quatrième trimestre 2010 de 2.936 Millions d'euros, en hausse de 7,7%. Sur l'ensemble de l'exercice, le chiffre d'affaires consolidé du groupe s'élève à 9.104 Millions d'euros, en croissance de 6,7% (+ 5,1% à données comparables) par rapport à l'exercice 2009. Le consensus Bloomberg attendait des revenus de 9,15 Milliards d'euros. Au 31 décembre 2010, le carnet de commandes du groupe atteint 44,2 Milliards d'euros, en progression de 2,0% par rapport au 31 décembre 2009. Le carnet de commandes des BG Mines-Amont et Energies Renouvelables est en croissance. La bonne tenue des activités de Services à la Base Installée a permis le renouvellement du carnet de commandes du BG Réacteurs et Services. L'accord avec l'électricien indien NPCIL portant sur la construction de deux réacteurs EPR et la fourniture du cycle sur 25 ans n'est pas enregistré en carnet au 31 décembre 2010. L'évolution du carnet de commandes du BG Aval correspond à une période de consommation des contrats passés. Près d'un Milliard d'euros de lettres d'intentions signées en 2010 avec des électriciens américains et correspondant à la prévente de la production de la future usine d'enrichissement n'est pas inclus dans le carnet de commandes du BG Mines-Amont.
* JCDecaux : +1%. Le Numéro 2 mondial de la communication extérieure, a publié un chiffre d'affaires 2010 de 2,35 Milliards d'Euros, en hausse de 22,5% par rapport à 2009. L'activité reflète la bonne croissance organique du chiffre d'affaires (+9,1%), ainsi que la forte contribution des récentes acquisitions de Wall et de Titan. L'activité du groupe s'est bien tenue dans le Transport, qui est en croissance de 15,6% à périmètre et taux de change constants (77,6 ME). Le chiffre d'affaires du Mobilier Urbain en 2010 est de 1,147 MdE. A périmètre et taux de change constants, sa croissance organique ressort à 7,3%. L'Affichage porte sur une activité de 425,4 ME (+3,8% à pcc). La publication d'activité de JCDecaux est supérieure aux meilleures attentes du consensus de 18 d'analystes compilé par par Bloomberg. La moyenne des attentes était 2,299 Milliards d'Euros sur l'année. Le bas de la fourchette des anticipations était de 2,25 MdsE. Les plus optimistes visaient 2,347 MdsE. Pour le 4e trimestre, les attentes d'activités étaient de 639 ME. J.C. Decaux a délivré 691,3 ME de chiffre d'affaires. "Nous sommes très satisfaits que JCDecaux ait une fois encore, en 2010, surperformé le marché publicitaire mondial avec une forte croissance organique de son chiffre d'affaires de 9,1 %. De bonnes performances ont été enregistrées dans la plupart des pays où le Groupe opère avec une mention particulière pour la croissance impressionnante du chiffre d'affaires en Asie-Pacifique et en Amérique du Nord, tandis que la France et le Royaume-Uni sont revenus à une croissance solide. Cette forte croissance organique ainsi que la contribution d'acquisitions opportunes en Allemagne, au Royaume-Uni et en Turquie, ont permis à JCDecaux d'atteindre en 2010 un chiffre d'affaires record de 2 350 millions d'euros" commente Jean-Charles Decaux, Président du Directoire et Codirecteur Général du groupe. JCDecaux publiera et commentera ses résultats annuels 2010, le 9 mars prochain.
* Eurofins : +1%. Après une forte amélioration de ses
résultats au T4 2010 et la finalisation de ses programmes d'investissement et de réorganisation, Eurofins réaffirme ses objectifs à moyen terme. Le chiffre d'affaires consolidé d'Eurofins a
augmenté de plus de 6% à 680 ME en 2010 malgré un démarrage encore timide en début d'année. Au cours du seul dernier trimestre, les ventes ont augmenté de 8% par rapport au T4 2009 à 186 ME,
soit 6% de plus qu'au T3 2010, lui-même déjà en forte progression. La croissance organique a dépassé les attentes du Groupe, atteignant près de 5% sur l'exercice. Les solides performances
d'Eurofins, notamment au second semestre 2010, reflètent en partie la reprise graduelle de l'économie mondiale mais aussi les retombées positives de son vaste plan d'investissement sur cinq ans
destiné à renforcer à la fois ses parts de marché et son infrastructure inégalée sur la plupart des marchés où il opère. Après une amélioration continue de la rentabilité du Groupe au T2 et au
T3 2010 grâce aux premiers effets positifs du programme de réorganisation, l'EBITDA consolidé a augmenté de 58% à 93 ME en 2010 en dépit de coûts non récurrents/ de réorganisation résiduels
plus élevés au T4 2010 liés à la finalisation de cette réorganisation. Avant l'impact de ces coûts non récurrents, l'EBITDA normalisé a augmenté de 21% à 111 MEUR en 2010. Au T4 2010, l'EBITDA
normalisé a progressé de 11% à 37 ME et l'EBITDA en données publiées a quasiment triplé par rapport au T4 2009 à 28 ME. Avec une marge d'EBITDA normalisé de 19,7% au T4 2010 et de 16,4% sur
l'exercice, Eurofins renoue avec son niveau de rentabilité d'avant la crise, malgré les pertes opérationnelles résiduelles de ses start-ups, ce qui implique un potentiel de hausse significatif
de la marge d'EBITDA et de la marge d'exploitation, compte tenu de la fin du programme de réorganisation et de l'extinction des coûts associés. La marge brute d'exploitation normalisée a
atteint 10,3% en 2010, soit le niveau le plus élevé depuis 2006, tandis que le résultat d'exploitation de 52 ME représente la meilleure performance en valeur absolue jamais réalisée par
Eurofins. A noter que le périmètre des laboratoires "mis aux normes" a réalisé un EBITDA normalisé de 119 ME en 2010 soit une marge d'EBITDA de 18,6% pour un chiffre d'affaires de 640 ME. Cette
performance est comparable au meilleur niveau de marge d'EBITDA atteint en 2005 à 18,7% pour un chiffre d'affaires de 233 ME seulement, à l'issue du cycle de croissance précédent. Ce niveau de
rentabilité avait été atteint après avoir consolidé un grand nombre de laboratoires acquis lors d'une période d'investissement soutenue au cours de laquelle le chiffre d'affaires avait
quadruplé entre 2000 et 2004. A présent, Eurofins sort d'une nouvelle phase d'investissement et de croissance, au cours de laquelle le Groupe a triplé de taille, et bénéficie d'une position
encore plus solide qu'en 2005.
Comme prévu, les pertes du périmètre "en développement" désormais très réduit (coûts liés à l'expansion du réseau de laboratoires acquis le plus récemment incluant les start-ups, les activités
non-poursuivies et les derniers laboratoires concernés par le vaste programme de réorganisation) ont diminué en 2010. L'objectif de la Direction est que les pertes liées à l'expansion du réseau
de laboratoires et aux start-ups baissent encore davantage en 2011 (à moins de 5 ME). Grâce à l'amélioration significative de la rentabilité et la génération de flux de trésorerie positifs au
T4 2010, la dette nette du Groupe a diminué de 8% de 184 ME à fin 2009 à 169 ME à fin 2010. Des résultats en hausse ont également permis de renforcer le niveau des fonds propres. De ce fait,
Eurofins a amélioré sa situation financière avec une dette nette égale à 1,5x l'EBITDA normalisé et 0,7x les fonds propres à fin 2010, contre 2,0x et 0,9x fois respectivement à fin 2009, soit
une marge confortable par rapport aux niveaux maximum de dette nette autorisés, respectivement de 1,5x et 3,5x.
* EADS : +1% avec Accor, Carrefour et Casino
... http://www.lerevenu.com/en-direct-de-la-bourse/analyses-et-conseils/la-seance-du-jour/201101270091635/le-cac-40-attend-le-pib-americain.html