Unique en son genre, il voyage aux quatre coins de la planète, pour délivrer un message clair et net : Save the Beach ! A l’occasion de la fête du tourisme qui se déroulait la semaine dernière dans la capitale espagnole, le Save the Beach Hotel avait élu domicile à la Plaza de Callao.
Toujours parrainé par le top modèle danois et écologiste, Helena Christensen, cet hôtel conçu par l’artiste allemand Ha Schult, a été élaboré à partir de quelque 12 000 kilos de déchets récoltés sur les plages européennes. Depuis 2008, cet établissement qui offre une capacité d’accueil (presque) classique, sillonne les capitales d’Europe pour dénoncer les agissements des vacanciers, qui laissent choir leurs ordures sur les plages, sans scrupule…
A vocation éphémère, la structure est faite d’un système moderne de préfabriqués et dotée de cinq chambres doubles, d’un confort modeste. La façade est tapissée d’une multitude d’objets récupérés, boites de conserves, chaussures, chapeaux, chaussettes, guitares, appareils photos ou encore ballons de football : une démarche originale pour sensibiliser le public à la pollution sur les côtés maritimes.
» La philosophie de cet hôtel est d’exposer les dommages que nous causons à la mer et au littoral (…) Nous vivons dans une ère poubelle et nous courons le risque de devenir nous-mêmes ordures. Voulons-nous vraiment ce monde ?« , alerte l’artiste, Déjà connu pour son action militante, on se rappelle notamment son œuvre ‘Trash Men’, une armée de 1 000 hommes faits de déchets et exposée sur les cinq continents, du pont de Brooklyn à New York jusqu’à la Grande Muraille de Chine.
C’est donc un appel à changer nos comportements sur les plages qui résonnait dernièrement à Madrid, et bientôt ailleurs…
Les internautes peuvent déjà choisir la prochaine plage nettoyée qui donnera lieu à une nouvelle création sur le site de « Save the Beach ».