La mélancolie
Comme une vague furtive qui me prend et me déroute
je suis entraîné par son courant quelquefois
quand je ne sais plus où se trouve ma route
et que je plonge dans les souvenirs d'autrefois.
Elle m'enlace et me berce de ces bras ravageurs
qui me retiennent loin des miens et de mes amis
jalouse et possessive, elle conserve mon malheur
dans un coffre enfoui à l'intérieur de ma nuit.
Je dois alors m'attacher au mât du bateau
et ne pas écouter le chant de cette sirène
qui m'entraînerait dans les filets de ses eaux
et m'emprisonnerait pour toujours dans sa haine.
Elle me ment quand elle dit qu'il vaut mieux tout lâcher
que je serais plus heureux de m'enfouir avec elle
dans son paradis bleu où tout peut s'oublier
si je lui donne en retour ma vie actuelle.
Je dois lutter contre la force de sa marée
qui me ramène inlassablement en arrière
pour me jetter et me reprendre à son gré
en me laissant dans la bouche un goût amer.
Je m'accroche aux rochers pour ne pas sombrer
dans les profondeurs où il n'y a plus d'espoir
seuls les regrets et les soupirs y sont louangés
par une voix splendide qui m'empêche de croire.
Ecrit par Lukyone janvier 2011.