New Jersey, années 30. Serveuse dans un resto minable, battue par un époux fainéant qui vit à ses crochets, Cecilia ne vit que pour aller au cinéma. Un jour le héros d’un film sort de l’écran pour lui déclarer sa flamme.
La Rose pourpre du Caire est une jolie fable, un peu amère, sur le pouvoir de la fiction et plus particulièrement du cinéma. Un hommage à ces histoires et ces personnages qui permettent aux hommes d’oublier la dureté de la vie, le temps d'une heure ou deux. Ainsi Cécilia, qui vit une vie particulièrement morose, et qui voit et revoit un film mièvre intitulé « La Rose pourpre du Caire » dont Woody Allen s’est amusé à filmer de nombreuses scènes. Elle est séduite par un personnage de ce film, un homme parfait, qui sort de l’écran pour venir vivre avec elle dans le monde réel, un monde dans lequel il a bien du mal à s’adapter.
Et pendant ce temps, le reste des personnages paniquent, s’impatientent, discutent, incapables de faire face à ce bouleversement. Les spectateurs grondent. Les professionnels du cinéma tentent de réagir. C’est la partie la plus cocasse du film. Woody Allen fait mouche dans ces scènes particulièrement absurdes où personnages et spectateurs se disputent en vain. Puis intervient l’acteur principal du film qui courtise à son tour Cécilia pour tenter de ramener le personnage qu’il incarne dans le film. Cécilia devra alors choisir entre le comédien, imparfait mais bien réel, ou le personnage, parfait mais fictif.
Purple Rose of Cairo - USA (1985), de Woody Allen, avec Mia Farrow, Jeff Daniels, Danny Aiello, Dianne Wiest, Van Johnson, John Wood, Glenne Headly. (Acheter le DVD sur Amazon)