Je suis une légende

Publié le 29 janvier 2011 par Olivier Walmacq

Genre: science fiction
année: 2007
durée: 1H40

l'histoire: Dans le futur, la population humaine a été ravagée par un virus. A New-York, un seul homme, Robert Neville, a survécu. Mystérieusement immunisé contre le mal, il essaie de trouver d'autres survivants. Sans succès... Mais Neville n'est pas seul. Des mutants victimes du virus rôdent dans les ténèbres.

La critique de Borat

Et dire que ce massacre est dû à notre ex gouvernator préféré. En effet, ce bon vieux Arnold voulait faire adapter le roman de Richard Matheson, Je suis une légende, au début des années 90. Alors au summum de sa carrière, il demande d'abord à Paul Verhoeven, dont l'expérience de Total Recall lui avait plu; puis James Cameron, grand ami depuis Terminator; et finalement Ridley Scott.
Mais aucun n'a marché, notamment à cause de la direction artistique du projet et son énorme budget. Arrive alors le cheval de Troie par excellence, ce bon vieux Will Smith, toujours aussi imbus de sa personne.

Car si on a beaucoup critiqué Tom Cruise pour faire des festivités, Smith semble être son successeur.Et pour cause, il pourrit le plus souvent possible les films dans lesquels il joue, rien que par sa présence. Souvenez vous d'I,Robot, où Alex Proyas s'est cassé les dents.
Et ben, c'est pareil sur Je suis une légende. Il prend sous son aile le réalisateur du plutôt bon Constantine, Francis Lawrence, et le fait scénariser par son pote Akiva Goldsman.
L'action est déplacée à New York pour je ne sais quelle raison, ce qui attirera les foudres des new yorkais. En effet, le tournage a bouché pendant des heures les voies, créant des embouteillages monstres.

Smith se fera même traiter de connard, c'est dire! Rajoutez à cela la scène de destruction du pont de Brooklyn, qui a coûté un bras (6 millions de $, rien que ça!).
Heureusement que le film ne s'est pas viandé, c'est moi qui vous le dit. Au cas où vous ne l'auriez toujours pas compris, je ne suis absolument pas gentil envers ce film et je suis encore plus outragé, quand je vois l'audimat qu'il a engendré lors de son récent passage sur TF1 (7 millions de téléspectateurs!). Du roman de Richard Matheson, il ne reste que le titre et le nom du personnage principal!
Non, ce n'est pas une blague. Tout comme Le survivant, ce film n'est pas fidèle au roman.

Mais voilà, le film avec Charlton Heston se révélait plaisant à voir et avait des thématiques intéressantes. Si je ne dois retenir que 2 choses ici, c'est la réalisation pas mauvaise et les scènes montrant un New York totalement abandonnée. C'est tout? Oui c'est tout.
Je suis une légende est tout simplement un divertissement très con. Smith fait son festival, racontant des blagues, reprenant des dialogues de Shrek, fait du sport, chasse, tue quelques zombies (je reviendrai sur ses derniers plus tard), cabotine, nous soule avec Bob Marley... Mais franchement, on s'en tamponne!

Le plus drôle, c'est qu'il s'entraîne, mais n'est pas foutu de soulever son corps! Il est beau le sportif! Il est accompagné d'un chien, pardon d'une chienne (ben oui, on ne parvient à le savoir qu'en milieu de film). Faut bien attendrir les gens, avec un gentil chien-chien.
Surtout, Robert Neville passe pour le plus grand des guignols. Il se prend dans un de ses pièges; va flinguer du zombie tard le soir, alors qu'il sait éperdument qu'il ne doit pas sortir.
A croire que c'est un concours. Mais Je suis une légende irrite encore un peu plus par d'autres détails, qui mettent le film encore plus en péril.

L'aspect biblique d'abord. Vers la fin, Neville se fait sauver par une femme (Alice Braga) et son enfant; et devinez quoi? Elle a été envoyé par Dieu! Sans compter la fin où Smith se montre comme le messie de l'humanité et le sauveur des pêcheurs.
A noter que la fin alternative est encore pire. Mais alors le gros malus, c'est les effets spéciaux. Et oui, le film de Lawrence a beau avoir un budget de 150 millions de $, ses SFX sont d'une médiocrité intarissable. A croire que, le budget a été entamé dans le salaire de Smith! Quoique, c'est peut être pas qu'une vulgaire hypothèse. A méditer!

Le réalisateur dira que les tests de maquillages sur les zombies étaient peu concluants. On a donc des zombies en motion capture (!). Le ridicule ne tue pas, en effet.
On a donc des trucs qui se ressemblent tous, inhumanisés au possible. Ils sont loin les vampires du roman. Il ne faut pas non plus oublier les animaux numériques, comme des antilopes, des lions et surtout des dobermanns enragés. J'avais aimé le film à sa sortie. Pendant un certain temps, je l'ai même considéré comme un plaisir coupable. Maintenant que j'ai lu le livre et revu, il me sort complètement par les trous de nez. Mais ça, je crois que vous vous en êtes aperçus.

Une très mauvaise adaptation, doublée d'une daube incurable.

Note: 2/20