Pоlо2Воdі : pоème Еlle et luі, à Pаrіs

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

Sans me lasser je pose ma rime,

avant que le chagrin ne m'arrime,

sans me presser je pose mes vers,

en terasse de ce Paris délétaire.

Tout ici respire la grande ville,

depuis le nombre de troquets aux serveurs habiles,

jusqu'aux passants, vêtus de leurs plus beaux atouts,

car on travaille toujours à Paris, en plein août.

La noirceur des cieux, qui donnent le vague à l'âme,

me rappelle ses yeux, reflets d'une grande Dame,

qui parmis plus d'une folle entreprise,

a choisi à Paris de déposer ses valises.

Sera-t-elle accueillie comme elle le mérite,

celle dont la douceur le coeur habite ?

Seront-ils reconnaitre, rien qu'en passant,

le poète caché sous ces airs de manant ?

Trainant son carnet d'école en atelier,

elle croque la vie, ce qu'elle sait trouver.

Lui demande du papier à chaque brasserie,

pour écrire encore et encore les bienfaits de Paris.

Ces deux doux rêveurs, à Paris s'en sont allés,

mais sauront-ils s'y retrouver ?

Elle tant occupée à aimer ses latinos,

lui à courir sans cesse derrière ses idéaux.

Si grande soit-elle, cette capitale,

elle parcourt la ville en espadrilles et sandales.

Si longs soient-ils, ces bords de Seine,

il ne se lasse d'y trainer sa peine.

Son oeil alerte, derrière son objectif,

traque l'instant sans cesse, pris sur le vif,

lui divague de rêve en rêve,

et sa bulle surtout jamais ne crêve.

Chacun sa ville, chacun son monde,

sauf le soir où l'orage gronde.

Ils s'abritent alors à l'abri de la nuée,

cherchant avant tout à se protéger.

La nuit venue, ils sont tous les deux,

leurs yeux étincellent alors de mille feux.

Ils savent que jusqu'au petit matin,

ils peuvent s'aimer, s'accompagner au loin.

Car aussitôt par dessus le soleil aura jailli,

qu'ils devront tous les deux retrouver leur vie.

Elle se préparera à créer de nouveaux objets,

quand lui partira de futurs clients rencontrer.

Mais c'est sur, un jour elle partira,

au bout du monde, elle s'en ira.

Aura-t-il le cran de la suivre ?

Pour elle, dépensera-t-il tout son cuivre ?

Polo 2 Bodi