Souvent le poète, afin de s'émouvoir,
va trainer ses guetres, le dimanche soir,
en un lieu rempli d'un certain espoir,
une taverne des temps jadis, nommée l'abreuvoir.
On est bien loin, veuillez m'en croire,
de l'ambiance du samedi où, impossible de s'assoir,
l'on passe son temps à tenter de ne pas choir,
où cent personnes s'entassent dans cet abreuvoir.
Non, personne ne fume sur le trottoir,
à peine trois pèlerins se croisent au fumoir.
C'est le soir où l'on évite tout déboire,
le dimanche est plutôt calme, à l'abreuvoir.
Ce soir, l'inspiration s'invite au comptoir,
offrant à notre âme un véritable mirroir.
Idéées, mots et pensées se mèlent, quelle foire !
Le poète s'y retrouve, et compose pour l'abreuvoir.