Qu’arriverait-il sur la planète Mars si l’homme parvenait à y envoyer des expéditions ? C’est la question que pose l’écrivain de science fiction Ray Bradbury dans ses fabuleuses « Chroniques martiennes »... L’auteur de « Fahrenheit 451 » n’a jamais été tendre pour ses concitoyens et il fustige la société de consommation dont la civilisation américaine est le modèle absolu.
Bien avant Kevin Kostner ou James Cameron, il réhabilite les peuples de « sauvages » que l’Américain vient dominer. Les Martiens sont des êtres délicats, sensibles et esthètes. En face d’eux se présentent des brutes, des spéculateurs (ce couple qui espère par exemple monter une boutique de hamburgers dans l’une des vallées martiennes)... Mais tous les personnages ne sont pas ainsi. Il y a parmi eux des rêveurs, des poètes, et par exemple ce Benjamin Driscoll, héros d’une belle chronique : « le matin vert ». Et voici le retour des arbres ! Arbres de Giono, puits à oxygène, « pièges à vent », « mineurs de sources », ils vont permettre à Benjamin d’honorer le désert martien et de faire recouler l’eau dans les canaux assêchés.