Toute ressemblance avec une grande entreprise régionale qui fut l'un des soutiens actifs du Président - aujourd'hui défunt - du Languedoc-Roussillon est naturellement totalement fortuite...
Un avocat se doit de défendre son client, quoi qu'il fasse, et même le plus sombre des criminels. Mais à partir de quel acte se trouve-t-il, lui, impliqué dans le crime ? Jusqu'où peut-il s'engager ? Comment de dépêtrer de ces clients "encombrants" qui deviennent, à la moindre velléité de remords, dangereux ? On ne se sépare pas impunément de ces mafieux...
C'est là le dilemne d'un jeune et brillant avocat, magistralement interprété par Benoît Magimel (comme toujours), aussi séduisant que complexe.
Le salaud, c'est Gilbert Melki, plus vrai, plus inquiétant que nature...un grand acteur, décidément...et au milieu, la compagne, qui vit ses propres problèmes, ne sait rien, pâtit de tout : la si belle Aïssa Marga, superbe gazelle Peulh, ni dupe, ni soumise.
On apprécie la précision des décors : la villa somptueuse et clinquante du chef d'entreprise -chef de gang, la maison de l'avocat qui a réussi, l'aspect miteux de l'hôtel où il rencontre le policier....La violence de ce milieu aussi, où personne ne fait de cadeaux, même ce comparse - Samir Guesmi, tellement vrai - que l'avocat souhaite épargner...
Je ne pense pas que les avocats apprécient cet éclairage sur leur profession.
Pourtant, cela pourrait aussi tenir un rôle pédagogique...et pas seulement pour les avocats ....mais pour tous ceux qui sont amenés à traiter avec de telles entreprises. Les exemples ne sont hélas pas si rares.