Inception

Publié le 28 janvier 2011 par Pierrefauvel

Il ne s’agit pas du film, plutôt du sens qu’avait le mot dans les phases du Rational Unified Process mais appliqué à tout activité intellectuelle.

Les livres sur le brainstorming, une technique de créativité collectivent, illustrent bien à mes yeux le processus très particulier de l’inception, l’étincelle initiale d’un projet, qu’il soit une oeuvre ou un projet informatique.

D’abord un cadre. Qu’essaie-t-on de résoudre. Quelles contraintes se donne-t-on (temps, forme, … )

Ensuite les idées arrivent, et par une étrange combinatoire se multiplient. Deux idées proches engendrent une troisième qui va plus loin. Deux idées contraires engendrent un nouvel axe de réflexion, un contraste. On fait appel à d’autres domaines (des idées qui ont été utiles dans un autre contexte).

Après cette phase d’expansion, une phase de contraction. Les idées s’organisent. On identifie des catégories, des sous-catégorie. On classe, on enrichit la classification. En classant, les idées se confrontent, s’enrichissent encore. La classification permet d’identifier des lacunes, d’où de nouvelles idées. Des idées sont fusionnées, d’autres éliminées, d’autres articulées (besoin, solution du besoin, solution du besoin de la solution du besoin, …). Avec l’ordre apparaissent des axes, une carte, et donc la possibilité de vérifier l’exhaustivité, la cohérence, et d’enrichir le tout, et d’avoir le même niveau d’approfondissement pour tout.

Je vois deux façons de tenir un blog. La première (qui n’est pas la même) consiste à rédiger des articles structurés, fouillés (après l’inception). La seconde (qui est ma ligne ici) consiste à prendre un frémissement, et de le jeter en pâture à la multitude pour recevoir en retour des échos, déformés, enrichis. L’inconvénient c’est que mes articles ne sont pas aboutis. L’avantage c’est qu’ils ne sont pas aboutis ;-)

En fait, je transcris des demi-dialogues, comme si je retranscrivais une ligne sur deux d’une conversation à la machine à café. Un appel assumé à des échanges (pour avoir les autres lignes).