D'après un communiqué de l'Assurance Maladie, jeudi dernier, les versements pour maladies ont augmenté de 2,3 % par rapport à 2009. Soit une hausse modérée comparée à celle enregistrée en 2009 (+ 4,4 %). Les dépenses en soins de ville ont augmenté de 2,8 %.
Les dépenses en soins de ville en hausse de 2,8%
Principaux éléments de la hausse du taux d'évolution des versements de l'Assurance Maladie, les dépenses en soins de ville ont augmentées de 2,8 % en 2010. Ainsi :
- les dépenses de soins de généralistes ont diminué de 2,3 %, cette diminution serait essentiellement due au faible nombre d'épisodes grippaux comparé à 2009 (qui enregistrait d'ailleurs une hausse de 2,7 % par rapport à 2008) ;
- concernant les spécialistes c'est une hausse de 1,4 % qui est enregistrée contre + 3,1 % en 2009.
- pour les laboratoires d'analyses médicales une très légère hausse de l'ordre de 1 % a été enregistrée cette année contre 3 % en 2009.
Des secteurs toujours en hausse
Malgré un ralentissement par rapport l'an dernier, certaines dépenses présentent encore une fois une hausse conséquente. Ainsi :
- les dépenses d'auxiliaires médicaux augmentent de 5,8 % notamment en raison de l'augmentation des versements faits pour des soins infirmiers (à + 8,3 %) et les soins de masso-kinésithérapie (+ 2,6 %) ;
- les dépenses liées aux transports augmentent de 5,1 % ;
- les dépenses pour indemnités journalières (arrêts maladie) montent à + 4,5 %.
Les versements aux établissement de santé en faible hausse
Les versement délivrés par l'Assurance Maladie ont augmenté 1,7 % pour les cliniques privées, et de 0,8 % pour les hôpitaux publics. Ainsi ,les versement délivrés aux établissement de santé ont progressé de seulement 1,0 % en 2010.
Au total, la caisse nationale de l'Assurance Maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) a remboursé 132,4 milliards d'euros en 2010. Malgré les différents dispositifs mis en place depuis plusieurs années (comme le transfert d'une partie des dépenses de dispositifs médicaux dans le budget des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes en 2008), il n'est pas dit que le "trou de la sécu" soit bouché de sitôt.