De la recherche de nos origines primitives, ou comment se rendre compte de l’unité de l’espèce humaine

Publié le 28 janvier 2011 par Marcelcuaz

La recherche de nos origines est un thème central des études scientifiques. La dernière en date, publiée le 28 janvier dans le magazine Science, vient de découvrir que les hommes modernes ont franchi la mer rouge il y a près de 125 000 ans. Une équipe d’archéologue a découvert sur le site de Jebel Faya aux Émirats Arabes Unis des outils en pierre taillé avec des techniques et des caractéristiques remontant à 125 000 ans. Les chercheurs responsables de la découverte on découvert certains éléments quant à la dispersion des ancêtres.
« A la lumière de ces recherches, je pense désormais que c’est la modification du climat et de l’environnement qui est primordiale. Jusqu’à présent, nous pensions que c’étaient les développements culturels qui donnaient aux peuples l’opportunité de se déplacer hors d’Afrique. Le passage d’une ère glaciaire à une ère inter-glaciaire a ouvert d’autres voies pour quitter l’Afrique. C’est arrivé une fois, ça a pu se produire à d’autres occasions pendant le quaternaire. »

   Ces recherches nous permettent de tracer les différentes ramifications de l’espèce humaine et de comprendre les raisons et les moyens de sa dispersion dans les différentes régions du monde. Il y a quelques mois, une équipe française avait comparé les séquençages des génomes des hommes de Cro-Magnon (-40 000 à -10 000) et de Neandertal (-250 000 à -28 000) et avait découvert que l’homme contemporain possédait des gènes des deux représentants de l’homme moderne. Les deux groupes, à l’inverse de ce qu’on pensait, se seraient côtoyés et auraient migré ensemble, par petits groupes, hors de l’Afrique natale poussés par des modifications climatiques.
   Ces recherches, hormis l’intérêt strictement scientifiques qu’elles représentent, nous permettent de mieux comprendre ce qu’est l’être humain dans sa diversité et dans son unicité. Question éminemment politique puisque les visions que nous avons de l’origine de l’homme ont des conséquences sur l’idée que nous nous faisons de nous et des autres. Ces études nous montrent qu’à partir de racines communes les hommes se sont déplacés et se sont développés parallèlement, s’entrecroisant partiellement au fil des temps. Se poser la question des points communs au lieu de se concentrer sur les différences visuelles entre les hommes, penser l’être humain comme un ensemble permet de mieux comprendre ses différences et de les accepter. 
   On pourrait opposer à ces remarques relatives à l’état des recherches scientifiques qu’elles sont d’un intérêt plutôt médiocre, qu’on sait que les hommes appartiennent à la même espèce, mais il est important de souligner que ce genre d’études scientifique ressoude l’être humain dans une histoire commune.