« A la lumière de ces recherches, je pense désormais que c’est la modification du climat et de l’environnement qui est primordiale. Jusqu’à présent, nous pensions que c’étaient les développements culturels qui donnaient aux peuples l’opportunité de se déplacer hors d’Afrique. Le passage d’une ère glaciaire à une ère inter-glaciaire a ouvert d’autres voies pour quitter l’Afrique. C’est arrivé une fois, ça a pu se produire à d’autres occasions pendant le quaternaire. »
Ces recherches, hormis l’intérêt strictement scientifiques qu’elles représentent, nous permettent de mieux comprendre ce qu’est l’être humain dans sa diversité et dans son unicité. Question éminemment politique puisque les visions que nous avons de l’origine de l’homme ont des conséquences sur l’idée que nous nous faisons de nous et des autres. Ces études nous montrent qu’à partir de racines communes les hommes se sont déplacés et se sont développés parallèlement, s’entrecroisant partiellement au fil des temps. Se poser la question des points communs au lieu de se concentrer sur les différences visuelles entre les hommes, penser l’être humain comme un ensemble permet de mieux comprendre ses différences et de les accepter.
On pourrait opposer à ces remarques relatives à l’état des recherches scientifiques qu’elles sont d’un intérêt plutôt médiocre, qu’on sait que les hommes appartiennent à la même espèce, mais il est important de souligner que ce genre d’études scientifique ressoude l’être humain dans une histoire commune.