Je viens m’abriter sous tes cils (Michel-Ange)

Par Arbrealettres


mon vif désir ne peut, pour mon malheur,
ne pas le revoir en ton être mortel.

Comme du feu la chaleur, mes pensées
ne peuvent être abstraites du beau éternel,
louant qui le créa et plus lui ressemble.

Puisqu’en tes yeux tient tout le paradis,
pour remonter où d’abord je t’aimai,
ardant, je viens m’abriter sous tes cils.

(Michel-Ange)


Illustration: Kees van Dongen