Magazine Cinéma
Quand je suis à Paris, la nuit parfois je me lève, je m'assois sur le rebord de la fenêtre et je regarde les gens passer en bas. J'écoute.
Quand je suis en Catalogne perdue dans ma campagne, la nuit parfois je me lève, je vais m'asseoir dans l'herbe et je regarde les étoiles.
Lorsque l'on quitte la campagne pour vivre en ville, la première chose que l'on remarque c'est l'absence d'étoiles la nuit.
Parfois la nuit, j'ai envie de vous dire des "trucs"... oui plein de "trucs" des déclarations, des rétractations, des billeversées.
Parfois je me perds en hypallages et oxymore.
C'est cela, la nuit est propice aux confidences.
On les croit à l'abri sous le voile.
Il y a une chanson pour la nuit.
Une seule qui se laisse écouter en boucle, sans lassitude aucune.
Elle parle de changements, de révolutions, elle parle de Berlin et de Moscou, du premier soleil qui s'est levé librement à l'est en 89
Peut-être que tu le sais déjà mais si dans toute l'histoire du monde, il me fallait choisir un instant ce serait celui de la chute du Mur.
Je ne l'ai pas vu, trop jeune.
A être trop jeune on manque tellement de moment important.
Le siège de Sarajevo, sa chute aussi.
fin d'un monde.
Trop jeune.
C'était il y a longtemps.
Sarajevo.
Suite à ca je voulais être reporter de guerre. Je voulais que les gens soient touchés par le malheur des autres.
Mais à 10 ans tu te rends pas compte qu'en fait le malheur des peuples, 99,5% de la population s'en fout.
Quant aux 0,5% restant...