Le garçon a été placé en garde à vue pendant quelques heures il y a six semaines.
WikiLeaks a ses vengeurs masqués. Ados ou jeunes adultes, ces «anonymes» viennent de tomber, pour partie, dans les filets de la cyberpolice. Leur crime ? Avoir mené des attaques informatiques pour bloquer les sites de paiement de Visa ou MasterCard. Des institutions fautives, à leurs yeux, d’avoir privé le réseau de Julian Assange de ses moyens financiers après le scandale de la divulgation de télégrammes diplomatiques pillés aux Américains. Cinq arrestations ont donc eu lieu à Londres et cinquante autres devaient suivre jeudi aux États-Unis, tandis qu’en France, les gendarmes spécialisés de Rosny-sous-Bois rappelaient leur rôle dans cette affaire.
De leur propre initiative, ils auraient identifié dans l’Hexagone des serveurs numériques utilisés pour commettre ces agressions à distance, qui les ont menés à un administrateur de 15 ans qui en paraîtrait 12. Ce collégien vit dans un petit village à 400 km au sud de Paris. Les cybergendarmes ont déboulé chez lui, en pleine campagne, voilà plusieurs semaines, emportant son ordinateur, avant de le placer en garde à vue, sous le regard effaré de ses parents, petits entrepreneurs sans histoire. Leur fils a commis un délit passible de cinq ans de prison. Le voyant des heures durant devant son écran, eux pensaient qu’il jouait. Et lui croyait défendre la liberté d’expression, enfermé dans sa chambre, au milieu des tee-shirts et des chaussettes sales.
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