Mieux vaut entrer par le bas de la Cour Marly, au Louvre, pour jouir le mieux des sculptures de Tony Cragg (jusqu’au 25 avril) ; en effet, la première sculpture que l’on voit alors, Elbow, est faite dans un bois clair lamellé qui semble appartenir au même univers que les statues antiques qui l’environnent. Ce n’est alors pas une confrontation entre classique et contemporain auquel nous sommes conviés, mais au contraire un jeu de réponses et de correspondances, une tension entre statique et dynamique, entre pose (pause) et mouvement.
Il n’en reste pas moins que l’exposition dans les deux cours, au milieu des statues éternelles, de ces formes dynamiques, énergiques est une réussite tant pour l’œil que pour l’esprit, réflexion sur la sculpture, questionnement de la forme humaine, « extension du domaine de la figure ». Excellente initiative du Louvre (encore que le lien avec Messerschmidt paraisse ténu), même si un grognon patrimoniolâtre se plaignait de ce que le Musée s’abaisse à exposer des œuvres qui soient à vendre…
Photos de l’auteur. Tony Cragg étant représenté par l’ADAGP, les photos seront ôtées du blog à la fin de l’exposition ; la photographie de Versus sera ôtée en octobre 2011.