(Lire le premier billet de cette série)
Un patron provocateur
Dans un long billet consacré à la « saga marchionne » dans le magazine Challenge, on apprend que le patron de Fiat a un certain goût de la provocation, ainsi le 24 octobre dernier, il aurait tout simplement déclaré lors d'un talk-show économique expliqué que Fiat se porterait mieux « s'il pouvait se séparer de l'Italie », inutile de dire que ces propos ont été amplement relayés dans les médias. http://tg24.sky.it/tg24/economia/2010/10/24/sergio_marchionne_fiat_crisi_italia_auto.html
« Aux Etats-Unis, on fait, ici, on bavarde », n'a cessé de répéter Marchionne qui joue de son aura de « bi-national » (sa famille a émigré au canada alors qu'il était adolescent) : Argument semble-t-il relativement spécieux puisqu'en l'occurrence, avec Chrysler, on a « mal fait » outre atlantique.
http://www.challenges.fr/magazine/portrait/0239.033596/sergio_marchionne_administrateur_dlgu_de_fiat.html
Une stratégie de « balkanisation »
Sa stratégie consiste à morceller les négociations (signature d'un accord pour chaque site, « isolé au sein d'une nouvelle entité propre créée pour la circonstance (« Newco » en « italien ») , avec des organisations syndicales pour le coup neutralisées, (probablement encore un peu sonnées – mais nul doute qu'il y aura un retour...) ; et éviter de rendre des comptes hormis aux actionnaires...
Pourquoi s'arrêter en si bon chemin?
D'autre part, toujours d'après les Echos, Sergio Marchionne viendrait d'annoncer son intention – au vu de la facilité avec la quelle il a fait passer la pilule pourquoi s'en priver – de généraliser sa brillante idée à l'ensemble des usines du groupe Fiat... Arguant non sans un certain sens de l'à propos que « l'on ne peut pas vivre dans deux mondes à la fois » et qu'il n'y a « pas d'alternative ». C'est donc la totalité des usines qui pourraient être concernées, soit en tout 62.000 personnes, 81.000 avec les effectifs de Fiat Industrial...
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