Les explications de Nathalie Kosciusko-Morizet aux députés socialistes, mercredi à l’Assemblée nationale, n’ont pas convaincu. La ministre de l’Écologie n’a pris aucun engagement et a rejeté l’idée de lancer un grand débat public au mépris des engagements du Grenelle de l’environnement. Début 2010, Jean-Louis Borloo avait accordé plusieurs permis de recherche dans notre région, en particulier dans les Cévennes, à des fins d’exploration sans aucune concertation ni avec les élus locaux, ni avec les populations ou les associations. Si ce projet peut hypothétiquement permettre une plus grande indépendance énergétique, il comporte à ce jour de trop nombreux risques écologiques, avec des conséquences désastreuses pour les nappes phréatiques et la santé humaine, comme cela s’est produit aux États-Unis. De plus, l’extraction puis la combustion de milliards de m3 de gaz fossiles, fortement émetteurs de CO2, n’auront comme conséquences que d’aggraver un peu plus la crise climatique. Le PS attend toujours des explications probantes du gouvernement et une expertise transparente sur l’exploration et l’exploitation de gaz de schiste, qui ne peut être acceptable que dans le cadre d’un contrôle étatique et de garanties sérieuses en matière environnementale. Le gouvernement ne peut se parer des vertus du Grenelle de l’environnement et, en catimini, autoriser sans étude d’impact fiable ce type de projet au seul profit de firmes énergétiques privées. Nous aimerions d’ailleurs connaître sur le sujet le sentiment des parlementaires et maires UMP gardois.