Ailleurs, les vieux caïmans ne veulent pas quitter leurs « mares », tandis qu’en Afrique du sud, celui qu’on surnommait avec affection « Madiba » a su tirer sa révérence à temps en se préservant des vicissitudes de la politique sur ses vieux jours. Pourtant à 92 ans, on le croyait indestructible mais le sort en a décidé autrement, les nouvelles ne sont pas bonnes venant du pays des zoulous : selon un communiqué du Congrès national africain (ANC), Nelson Mandela, son ancien président, icône de la lutte antiapartheid, est hospitalisé à Johannesburg pour « des examens de routine ». A un certain âge, pareil évènement laisse présager le pire !
Dans la grande ile, les vieux caïmans ont été chassés pour laisser place à de jeunes aux dents longues. Actuellement les politicards, dans une grande majorité, ne s’offusquent guerre de l’éventuelle entrée d’Andry Nirina Rajoelina dans la course à la présidentielle. D’ailleurs à quoi bon puisque cette entrée à été prévue depuis fort longtemps malgré les simagrées faites pour amadouer la galerie. Les procédés ont été échaudés tout au long de la transition pour que l’on ne puisse plus s’étonner de la moindre volte-face. Alors, basta ! Qu’on y aille, alea jacta est !
En tout cas, pour l’ensemble de l’Afrique, la voie a été ouverte pour de nouveaux procédés pour l’alternance, pas considérés comme démocratiques certes, mais qui se perpètrent dans les rues des capitales créant un effet domino jusqu’à maintenant incontrôlable et presque imprévisible. Incontrôlable au risque d’avoir un retour de manivelle des plus violents pour les instigateurs. Que ce soit pour la grande ile ou pour les pays nouvellement « soulevés », les réels instigateurs ne sont pas nécessairement les meilleurs bénéficiaires, loin de là ! Certains se sont retrouvés, et d’autres se retrouveront à coup sur le derrière par terre ! Les peuples des pays africains ont sentis le vent du changement souffler, tel le fameux le « wind of change » européen il y a quelques décennies, mais ce vent ne balaye pas les mêmes poussières dans ces pays, loin s’en faut. Les attitudes mollassonnes de l’ile rouge diffèrent de celles plus guerrières des ivoiriens ou plus prosaïquement violentes pour les égyptiens et les tunisiens. Assurément, les mêmes causes n’auront pas les mêmes effets.