Fin août, une nuit du côté de Saint-Tropez. Dans la Villa des Roses, tout le monde dort lorsqu'Arnaud débarque sans prévenir chez ses parents qu'il n'a pas vus depuis longtemps. Arnaud, un beau gosse qui commet des vols. Quand ses parents, Gabriel et Esther, l’apprennent, chacun réagit différemment. Esther, comme d’habitude, en protégeant son fils. Et Gabriel tourmenté mais aussi furieux, cherche à comprendre pourquoi. On pourrait penser aux premiers abords que le personnage central est Arnaud. D’une certaine façon, oui et l’histoire gravite autour de lui. Arnaud est un fils de bonne famille : le père, Gabriel,romancier de son état a décidé de ne plus écrire mais sa mère Esther et ses livres de cuisine assurent une tranquillité financière. Cette dernière est flanquée en permanence de son amie Pamela, uneveuve qui noie sa solitude dans l’alcool. Mais quand Arnaudcommet des vols et s’attire la police sur le dos, la crise éclate. Esther, mère protectrice, cherche à aider son fils alors que Gabriel se lance à sa poursuite. Arnaud est un peu gentleman cambrioleur, insouciant en apparence. En voulant savoir qui est son fils, ce sera l'heure des doutes et des remises en question pour Gabriel. Aurait-il délaissé sa famille pour ses livres? La fin est dure mais apparaît comme inévitable.
Les réflexions de Gabriel sur l’écriture émoustillent d'abord l’esprit. Puis, on y réfléchit à ces phrases percutantes et justes. J’ai trouvé qu’il y avait certains clichés : le détective qui voudrait écrire, les "méchants" Russes. Beaucoup de personnages secondaires avec des histoires propres et j'ai eu l'impression que ce roman s’essoufflait. Mais l'écriture de Sophie Bassignac m'a accrochée ! Un style vif, une précision des mots, un sens de la formulation qui ne m'ont pas laissée indifférente.
Le billet de Cathulu