Publier un petit quelque chose en fonction des circonstances, c’est l’objectif que nous avons fixé depuis le début de ce blog. C’était difficile au début. Avec le temps, nous nous sommes améliorés un peu, mais encore. L’écriture demeure notre talon d’Achille inavoué. Il y a aussi ces jours où le cerveau d’artiste n’arrive tout simplement pas à triturer quelques idées sans avoir ce sentiment du réchauffé.
Voilà un billet d’image aujourd’hui pour souligner l’arrivée prochaine du Nouvel An chinois, une peinture chinoise de facture classique, le lapin.
Le seul commentaire qui nous passe à l’esprit en ce moment est cette zone vide de cette aquarelle. Ce vide semble déséquilibrer sa composition. À ce que nous nous rappelons de la lecture du « Vide et plein » de Français Cheng, la profondeur telle que nous connaissions en peinture occidentale occupe une place moins centrale dans un tableau chinois. La notion de la profondeur est obtenue par la disposition des éléments picturaux : étalage, superposition, vue aérienne, contre-plongée, etc. L’équilibre des éléments formant le vide et le plein est plus qu’essentiel.
Dans un tableau chinois ancien, il y aurait un texte calligraphié qui occupe le vide pictural, partie supérieure gauche, de cette peinture de lapin pour faire contre poids à la zone occupée par le lapin, les fleurs, l’herbe et les graminées. Le texte aurait joué le rôle du plein en composition et préserver ainsi l’esprit du vide de la représentation picturale.
Vous nous suiviez? Deux niveaux de lecture, l’un, la représentation graphique; l’autre, la composition qui mixe le texte et l’image. Le vide de l’un devient le plein de l’autre. Le Yin et le Yang.
Peut-être, notre compréhension du vide et plein est trop théorique…voila la doute de l’artiste, le danger d’un billet de blog sans filet.
Mais bon, en tout cas, Bonne année aux Chinois!