Après avoir passé plusieurs mois à préparer ce voyage, je savais à peu près ce que je cherchais et il ne m’a pas fallu longtemps pour trouver mon petit bijou. J’ai débarqué dans une région néerlandaise connue pour son activité de navigation de plaisance, où j’ai rencontré un passionné de bateaux néerlandais avec qui j’avais communiqué sur un forum internet depuis les Etats-Unis.
De l’aéroport, j’ai dû prendre une location voiture, nécessaire pour me diriger vers la ville de Sneek. Plutôt routard dans l’âme, je suis resté dans des auberges de jeunesse car j’avais envie de rencontrer des locaux et m’imprégnant de l’ambiance néerlandaise. J’avais d’abord pensé que je pourrais acheter une péniche, mais après avoir été conseillé par un ami français, j’ai décidé qu’une barge serait trop difficile à manœuvrer seul. Il faut au moins deux personnes pour gérer efficacement une péniche, entre les passages des écluses et l’amarrage … j’ai opté pour un bateau à moteur, beaucoup plus manœuvrable.
Grâce à l’aide de mon ami néerlandais, je décide d’acheter mon bateau, 11.5m de long, 12 tonnes d’acier avec intérieur en teck et en acajou, un Volvo Diesel 106cv. On peut y loger 6 personnes dans 2 cabines, à l’avant et à l’arrière. J’étais totalement emballé ! Je me suis donc mis à préparer le bateau pour une croisière de l’été … Après quelques essais avec le bateau, j’étais fin prêt à partir.
Les premiers jours ont été un peu agités en raison des bourrasques de vent soufflantes en rafales, provenant de la mer du Nord et traversant les plaines de la Hollande. J’ai appris à rester sur le quai ou rapidement trouvé un endroit pour amarrer lorsque ça souffle. J’ai été soulagé de finir par trouver un abri contre les vents vers la Belgique et puis en France. J’ai traversée notre douce France et je suis passé par plus de 28 écluses en une seule journée. Rien à voir avec la Hollande où la difficulté demeure dans la succession de ponts très bas.
La Hollande possède tout de même de très belles installations de mouillage pour les plaisanciers, très différentes de celles en Belgique, qui s’adressent le plus souvent à de grandes barges d’affrètement, à l’exception de Gand et Bruges. Chaque jour est une aventure sur les canaux, en fait chaque virage est une nouvelle aventure car on ne sait jamais ce qui nous attends. Oh, bien sûr, j’ai des cartes et autres outils qui me permettent d’anticiper mais finalement, on n’est jamais à l’abri d’un imprévu… ce que j’aime finalement.
Carnet de Voyage de T. Mitchell (USA).