Mais Valérie Pécresse est allée encore plus loin dans l'indécence, en comparant la situation française à celle du Royaume-Uni ou de l'Allemagne, qui serait moins favorable. C'est faire semblant d'oublier que dans ces pays, la dépense par étudiant à l'université est bien plus forte qu'en France. L'objectif prioritaire du gouvernement devrait être de réduire l'écart, en augmentant réellement les dépenses pour les étudiants des universités françaises, qui sont très insuffisantes dans notre pays.
Au lieu d'essayer de masquer la réalité, il faut dire la vérité sur les moyens réels des universités françaises et engager d'urgence de nouveaux moyens, humains et matériels, pour développer celles-ci et réduire l'échec des étudiants en premier cycle universitaire. Les annonces sur le grand emprunt, qui promettent toujours pour plus tard ce que le gouvernement refuse de donner aujourd'hui, ne peuvent être une réponse à la crise dont les présidents d'université se font l'écho. Bertrand Monthubert