Communiqué Solidaires
La prochaine convention de l’assurance-chômage est en cours de négociation, dérogeant à la durée de vie habituelle de trois ans. La dernière convention
de février 2009, signé uniquement par la CFDT, dans sa logique générale ne répondait en rien aux nécessités de renforcement du système d’indemnisation
face à l’explosion du chômage engendrée par la crise économique.
La majorité des partenaires sociaux, y compris le MEDEF, disent vouloir reconduire, pour deux ans, le dispositif de 2009, alors même que la crise et ses
effets sociaux sont loin d’être terminés.
Reconduire les mêmes règles n’est pas acceptable au regard de la désespérance des plus de quatre millions de chômeurs-euses. Cela est même intolérable quand
dans le même temps, gouvernement et patronat refusent d’augmenter les impôts des plus aisés, et s’accordent à raboter l’ISF.
Prétendre, comme Pierre Méhaignerie (UMP) que le système est un des plus généreux d’Europe, est une contre-vérité, la France est dans la moyenne européenne.
Préconiser la réduction du montant et de la durée d’indemnisation, en arguant de l’oisiveté volontaire des chômeurs-euses, est totalement insupportable.
Il faut imposer une refonte totale du système par :
- Une augmentation des cotisations patronales et une sur cotisation pour tout recours aux contrats précaires et au temps partiel imposé.
- Des allocations chômage dès le premier mois de travail, jusqu’au retour à l’emploi, égal au minimum à 80 % du SMIC et plafonné pour les hauts revenus.
- L’augmentation immédiate des minima sociaux.
- L’accès à des formations qualifiantes de longue durée et rémunérées, avec prise en charge des frais de stage.
- La suppression de tout principe de radiation et de suppression des allocations, sauf en cas de maladie (prise en charge par la sécurité sociale).
- La suppression de toutes mesures coercitives d’acceptation d’emplois au rabais préconisées par le principe de « l’offre raisonnable d’emploi ».
- Le retour à un service public de l’emploi avec des agents sous statut public, et avec des moyens conséquents.
- Des élections nationales pour les représentants des salariés à L’UNEDIC et le droit de siéger pour les associations de chômeurs.
**************************************************
Union syndicale Solidaires :