Plongée depuis quelques jours dans le tout nouveau roman de John Irving: "Dernière nuit à Twisted River", je ressens le besoin de mieux visualiser la carte du nord des États-Unis puisque ses personnages, un père et son fils , Dominic et Danny, ont la bougeotte, étant condamnés à une fuite perpétuelle, d'un état à un autre et d'une identité à une autre car menacés de mort et poursuivis pendant toute leur vie, une bonne cinquantaine d'années, par un shérif violemment méchant et obstiné dont le jeune garçon de douze ans a tué Jane, la petite amie indienne qui était aussi la femme chérie qui l'avait élevé à la mort de sa propre mère. C'était une femme très forte aux très longs cheveux et il l'avait prise pour un ours qui attaquait son père alors qu'elle était au lit pour la première fois avec celui-ci!
Le récit commence en 1954 dans le New Hampshire pour se terminer en 2005 au CanadaEntre temps ils auront vécu à Boston, dans l’état du Massachusetts, puis dans le Vermont, ensuite à Toronto, dans l'Ontario, au Canada ,à nouveau dans le New Hampshire et enfin dans l'Ontario!
Une vie d'errance, de fugitifs, conséquence d' une suite d'accidents qu'on peut qualifier d'idiots, de stupides, d'irraisonnés, de fous! Mais n'est-ce pas la définition même du mot accident?Des vies et des morts accidentelles! Des vies faites de craintes,de poursuites et de fuites. Tel pourrait être après tout mon premier résumé du roman. ""J'écris sur ce dont j'ai peur"a confié Irving à François Busnel