On pourrait également l'appeler troyen blanc, chaudenet gras, vert blanc, griset blanc ou encore giboulot.
On pourrait presque le considérer comme le chasselas bourguignon, tant il débourre précocément.
On pourrait aussi lui rajouter 1/5 de crème de cassis pour le rendre moins vif et vert lorsqu'il est produit à gros rendements.
Cela s'appelle un kir et il faut bien reconnaitre que, parfois, la crème de cassis aide à le faire passer.
De ce fait, il ne fait guère triper l'amateur de vins, qui lui préfère le gras, la richesse et l'onctuosité du chardonnay barriqué de noble provenance.
Il faut que j'arrête de faire des sauts de ligne sans arrêt, on va croire que je veux parodier le Bicéphale, buveur de toutes sortes de vins, y compris le Bouzeron d'Aubert de Vilaine, qu'il achète en Hyper ou chez le caviste selon son humeur ou s'il a aussi du papier-toilette à mettre dans le caddie. Alors qu'il n'en est rien.
En plus, du papier-toilette, on en trouve rarement chez les cavistes.
Pourtant, moi, l'Aligoté, ça me fait bien triper. Surtout quand il est bien mûr, bien vif, bien minéral. Quand on sent bien la qualité du raisin et le bon équilibre du vin. Quand il vient, entre autres, de chez Céline et Laurent Tripoz, vignerons du Mâconnais à Loché, fort habiles à rendre l'aligoté gouleyant, voyageur, bien gaulé, avec une belle paire de loches qui prend aux tripes.
Bourgogne Aligoté 2008, Céline et Laurent Tripoz
Olif
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P.S.: ce week-end sera angevin ou il ne sera pas. D'abord Renaissance des Appellations, puis la Dive Bouteille, le Frai Salon. On pourra y goûter d'excellents aligotés...