Le film raconte l'histoire de la petite famille de Nic et Jules, deux femmes qui ont fait appel au même donneur pour avoir chacun un enfant par insémination artificielle. Arrivés à l'adolescence, ces enfants montrent de la curiosité et contactent le donneur, leur père biologique, qui intègre la famille en créant une vague de sentiments contradictoires. Malgré qu'il s'agisse d'une comédie - et où l'on rit beaucoup - The Kids are All Right a aussi un volet dramatique qui n'est pas étranger au bon souvenir que laisse son visionnement. Le ton faussement léger est reposant si jamais vous cherchez un film sérieux dans son approche mais pas nécessairement bouleversant à en pleurer. Le sujet n'est jamais traité sur le mode burlesque et le scénario n'est pas prétentieux. On assiste donc à un film plutôt réaliste, bien que comique, au scénario qui évite les clichés et explore des avenues pas nécessairement prévisibles. Les acteurs sont tous excellents (certains sont nominés aux Oscars) dans une distribution parfaitement équilibrée.
Ce qui m'a plu dans ce film, mis à part les personnages tous un peu névrosés et la drôlerie de plusieurs scènes, c'est d'abord le décor et la réalisation: le film se déroule à New York et a été tourné sur place, sur un mode réaliste, qui rappelle parfois certains Woody Allen. Je pense par exemple à la soirée de célébration, où chacun parle en même temps et où nous suivons plusieurs conversations à la fois, ou encore aux scènes sur les trottoirs newyorkais. Enfin, pour une comédie romantique, la distribution est talentueuse et même luxueuse, avec en plus des deux vedettes, Juliette Lewis et Jeff Goldblum, tous les deux hilarants dans leurs rôles respectifs d'amie de Cassie / ami de Wally. Enfin, le petit Thomas Robinson, qui joue le fils de sept ans, est à couper le souffle de justesse dans un rôle de petit intellectuel hypocondriaque et sérieux.
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