Les petites serviettes de table

Publié le 27 janvier 2011 par Sukie

Il n’y a rien de tel qu’une bonne bouffe, pour panser un moral à zéro, oublier le mauvais temps, parfaire des amitiés, bichonner un estomac vide, sortir de repas repu et heureux. L’avantage de Paris, je dois l’avouer, c’est la facilité à dénicher toutes sortes de saveurs à faire fondre sous le palais. Il y en a pour tous les goûts et toutes les humeurs. Petit récap’ de mes spots préférés

Happy Nouilles. (chinois) C’est notre cantine quand on ne sait pas quoi manger et qu’on a la flemme de faire bouillir l’eau pour finalement manger des pâtes au beurre. Vous connaissez sans doute mieux le concept de “pâte vivante”. Dans la vitrine un homme étire une pâte sous vos yeux, avant que l’étrange texture ne se retrouve dans votre assiette sous la forme d’un bol de lamen ou de nouilles sautées. Je vous recommande les raviolis grillés (plus connus sous le nom de gyozas chez les Jap’), mais également les soupes : le sichuan pour les aficionados des plats épicés, ou le romi, composé de lamen et de raviolis de crevettes (mes préférés !) Des petits prix pour un maxi pétage de bide.
95 rue Beaubourg 75003 PARIS
Tél : 01.44.59.31.22

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Kookil Kwan (coréen) C’est le restaurant qui m’a fait définitivement fait apprécier la nourriture coréenne. Après un essai décevant il y a quelques années dans un petit bouiboui de Bastille, je n’avais plus vraiment envie de retenter l’expérience. Tombant par hasard un jour sur le Kookil Kwan situé à deux pas d’Opéra, j’ai été surprise par la variété et la qualité des plats servis. Fréquenté par des Coréens et des habitués, l’établissement s’étend sur deux étages, s’équipe d’une télé durant la coupe du monde (insupportable car le serveur est davantage concentré sur le match que sur votre commande) et propose de “barbecues” savoureux que vous faîtes griller sur des plaques chauffantes (boeuf épicé, poulet mariné, porc etc.), accompagnées de nombreux kimchis qui viennent colorer la table. Dégustez le tout avec une Hite (bière coréenne) qui fera pétiller vos papilles.
Comptez 20/25 euros
12, Rue Gomboust , 75001 Paris
Tél : 01 42 61 04 18

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Happa Tei (japonais). Il n’y a pas que les sushis et les lamen dans la vie (japonaise). C’est pourquoi je vous invite à découvrir les tayotakis et les konomiyaki de Happa Tei. Situé dans le quartier des “vrais” restaus jap’, de la rue Saint Anne, on vous propose ici de goûter à ces sortes de crêpes/omelettes garnies de ce que vous voulez en fait (poulpe, viande, crevette…), ainsi que des boulettes farcies (à ce que vous voulez aussi). C’est principalement ce que j’ai testé, ayant découvert ces curieux mets dans ce restaurant aux murs rouges et aux pancartes rigolotes qui ne mentent pas “Attention , c’est chaud”. Effectivement, faîtes gaffe à ne pas vous brûler la langue. Ici, on peut manger côte à côte en amoureux, en matant les voisins et la déco. A tester.
Comptez entre 10 et 20 euros
64, rue Sainte-Anne, Paris
01-42-96-60-40

Ethiopia (ethiopien) Changeons maintenant de continent. Comme son nom l’indique, on a fait un bond en Afrique. Je vous entends déjà me demander ce qu’on mange chez l’éthiopien, en évitant de peu de faire des blagues pas très catholiques. Verdict : un repas copieux et surtout d’une convivialité indiscutable. On a commencé, sur les conseils d’une amie qui connaît bien les habitudes culinaires du pays, par commander une boisson dont je vais vous retrouver le nom, de couleur jaunâtre, et servie dans une mini jarre. En parcourant les pages de l’internet mondial, j’en déduis qu’on a bu un t’ella, sorte de bière, mélange de malt , de houblon et de feuilles de gesho. Une vraie découverte gustative. Puis, on nous a servi dans un énorme plat notre festin commun. Ici on partage tout et on mange avec les mains, et on peut même voler la part de son voisin! Boulette de viande, kékel (viande bouillie) légumes, oeuf, poulet, sont posés sur une galette appelée injera et que l’on dégustera également. On mélange tout, on picore, on racle le plat. C’est définitivement l’un de mes coups de coeur de ce début d’année !
Comptez 20/25 euros
89 Rue du Chemin Vert, Paris
Tél. : 01 49 29 99 68

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L’homme tranquille (français) Il est difficile de trouver aujourd’hui sur Paris de vraies bonnes tables abordables et proposant une cuisine familiale faîte maison. Un lieu humble, authentique et où l’on mange bien. Parce que les décongélations de frites et de steacks ça va bien mais hého, on a bien le droit aussi d’avoir du frais dans nos assiettes. J’ai peu de choses à dire sur L’homme Tranquille si ce n’est que 1/ on est très bien accueilli (et vous pouvez finir votre soirée chez Michou qui est à 50 mètres), 2/ la carte des vins propose d’excellentes bouteilles, la cuisine y est goûtue et pleine de saveur, le tout avec des ingrédients bio et des recettes familiales qui ne courent pas les brasserie parisiennes. On vous recommande de réserver une table avant d’y faire un tour. Petit et intimiste, L’Homme tranquille est parfait pour un dîner en amoureux. Mentions spéciales pour les fingers de confit de canard, la joue de porc et la purée maison !
Comptez 30/40 euros
81 Rue Martyrs 75018 Paris
tél. : 01 42 54 56 28

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Estelle’s Café (finlandais) On file dans le nord pour une petite virée finlandaise. En entrant dans ce petit restaurant, une seule chose vous frappe en plein nez, c’est la bonne odeur qui émane de la cuisine. Un, deux, puis trois pas plus tard, votre ventre gargouille et réclame “A manger!”. On commence par une petite bière finlandaise (Lapin Kulta). Les plus courageux prendront un kir aux baise polaires (13 euros! he oui, la baie polaire est rare par ici…). Ici on se sent bien. Deux femmes tiennent ce radeau nordique échoué à Paris,  où l’on se réchauffe en mangeant. Ce jour-là, j’ai commandé un gratin de chou et de viande à l’ancienne. J’en suis tombée raide-dingue. Jetez un coup d’oeil à leur carte et n’hésitez plus. C’est à découvrir d’urgence. A tester également le carrot cake en dessert et la liqueur de baies polaires (Lakka) en digeo.
Comptez entre 20 et 30 euros
47 rue Léon Frot, 75011 Paris
01 40 24 01 24

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Le Bistrot du Bousier. On ne peut pas passer l’hiver sans parler de fondue (et de raclette) bien entendue. Il existe tout un tas de restaurants qui sentent bon la montagne. Celui que préfère, c’est  le Bistrot du Boursier. Parce qu’on y va de bon coeur après le travail ou le week-end, à deux ou entre amis, festoyer autour d’une bourguignonne ou d’une savoyarde. Les gens y sont souriants et détendus. Le fromage coule à flot, il est parfumé, le blanc adoucit les gorges et les ventres s’arrondissent dans la joie et la bonne humeur. Une vraie seconde maison l’hiver

Comptez 20/25 euros
88 Rue de Richelieu 75002 Paris
tél. : 01 42 96 83 59

Les Délices d’Aphrodite (grec). On finit notre voyage culinaire en Grèce, dans le 5ème arrondissement. Ici, on ne mange pas de kebab, mais essentiellement des mets fins, parfumés aux herbes et à l’huile d’olive. C’est un coin de soleil chaleureux où chaque bouchée est un pas vers la Méditerranée. En entrée, testez les petites assiettes de dégustation qui vous fournissent un panel qualitatif d’amuse-bouche. J’en salive rien que d’y penser. Agrémentez avec du vin grec, cela donnera de la puissance à votre repas. La carte plaira à toutes les bouches : viande, poisson, calamar. Une très bonne adresse pour mettre du soleil sous la dent.
4, Rue Candolle, 75005 Paris
Tél : 01 43 31 40 39

Bon appétit bien sûr !