dans les revues en français que je lis, je n’ai jamais parlé de la revue bimensuelle Books (l’actualité par les livres du monde). Je vais donc réparer cet état de fait.
Dans le numéro de Décembre-janvier un entretien avec Robert Frank pour un impôt progressif sur la consommation et il tord le cou également à la décroissance (fin de l’interview) :
On retrouve également un énorme dossier : Qui étaient-ils vraiment ? Jésus, Marie, Judas et les autres. Féru de théologie je ne peux que vous conseiller vivement la lecture de ce dossier plus qu’intéressant.
Premier article sur les dieux de la Bible : les 5 premiers livres de la Bible ont été écrits par 4 ou 5 auteurs différents dont certaines parties ont été inspirées par des sources antérieures non israélites comme l’épopée de Gilmagesh… comment lire la bible de façon rationnelle sans perdre la foi, à l’éclairage des outils modernes que sont la linguistique, l’histoire, l’anthropologie… comprendre également qu’on parle de différents dieux au fur et à mesure de la lecture…
Le deuxième article au titre tout aussi alléchant : Jésus contre le Christ ? retour sur les évangiles écrites des décennies après la mort du Christ dans une langue que ni lui ni les apôtres ne parlaient. Crhist qui châtie ou Jésus le bon, miracles ou morales.
S’ensuit un article sur Du bon usage de Judas, et Marie, revue et corrigée (ce culte venu d’Orient aurait-il servi d’alibi à la domination masculine)
dans les articles qui m’ont marqué (non non pas la splendeur perdue des asiles, quoique) : L’anglais langue française. Ne vous inquiétez pas j’y reviendrai je pense, car cela vaut bien un article complet ! le pitch : « Voici un peu moins de mille ans les Normands conquéraient l’Angleterre imposant le français comme langue de l’administration (…) plus de 80 % des mots anglais sont d’origine française ou latine. »
L’article sur la tyrannie du choix est fort intéressant. Partant du principe que deux c’est mieux que un, on en déduit que 200 c’est mieux que 198 en affaire de choix. Des travaux (décriés) ont montré que dans certains circonstances l’excès de choix est pire… Expérience de la vente de petits pots de confiture à l’entrée d’une grande galerie marchande : un stand avec 24 saveurs de confiture verra plus de visiteurs mais moins d’acheteurs qu’un stand avec seulement 6 saveurs… le côté subversif de s’intéresser au libre choix et à ses limites est tout de même par rapport à la justification du tout libéral du néolibéralisme et de l’économie de marché telle qu’elle est prônée.
Un article Putain d’actrice, (en référence à une partie de sa vie de courtisane et de prostitution) sur une nouvelle biographie sur Sarah Berhnardt : « l’artiste doit laisser sa personnalité au vestiaire, dénuder son âme de ses propres sensations, perdres on ego quand il est sur scène ».