Le plan de développement des énergies renouvelables de la France issu du Grenelle Environnement prévoit en effet une accélération du développement de l'énergie éolienne en mer et des énergies marines, et vise une puissance totale installée de 6 000 MW à l'horizon 2020, soit environ 1 200 éoliennes produisant 3,5 % de la consommation française d'électricité. Ce programme représente un investissement d'environ 20 milliards d'euros.
Nicolas Sarkozy a ainsi annoncé mardi à Saint-Nazaire un appel d'offres au 2e trimestre 2011 pour la construction de la première tranche du programme éolien en mer, d'une capacité maximale de 3.000 mégawatts.
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Le ministère du Développement durable a confirmé les 5 premières zones sélectionnées pour l'installation de ces éoliennes (d'une surface totale de 533 km2 et représentant une puissance maximale de 3000MW) : Le Tréport (Seine-Maritime, Somme) avec 110 km2 et une puissance maximale de 750 MW, Fécamp (Seine-Maritime) avec 88 km2 et une puissance de 500 MW, Courseulles-sur-Mer (Calvados) avec 77 km2 et une puissance de 500 MW, Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) avec 180 km2 et une puissance maximale de 500 MW et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) avec 78 km2 pour une puissance de 750 MW.
Quelles répercussions le développement de l'éolien offshore en France aura-t-il sur les ménages ?
"Le surcoût de l'électricité produite par les éoliennes sera compensé par la contribution au service public de l'électricité. Pour financer ce programme, cette contribution sera relevée entre 2015 et 2020 pour un montant représentant 4 % de la facture des ménages en 2020, soit environ 25 € par ménage et par an. Ce montant diminuera progressivement après 2020, en fonction des prix de marché de l'électricité", indique le ministère dans un communiqué diffusé mercredi 26 janvier.
"L'objectif européen de développement de l'énergie en mer est d'atteindre 40 000 mégawatts (MW), représentant un investissement annuel de 16,5 milliards d'euros. Une capacité installée de 40 000 MW en 2020 produirait l'équivalent de 4 % de la consommation européenne d'électricité et serait en mesure de créer près de 160 000 emplois. D'autres programmes de grande ampleur sont prévus ailleurs dans le monde, notamment aux Etats-Unis et en Chine", précise encore le ministère.
" L'éolien offshore, c'est à la fois 20 % de nos objectifs d'augmentation de production d'électricité à partir d'énergies nouvelles et le début d'une formidable aventure industrielle dans les énergies marines. L'engagement que nous prenons, c'est celui d'un soutien résolu et sans ambiguité à cette filière porteuse. Nous comptons sur la richesse et les atouts de notre tissu industriel pour savoir transformer ces vents favorables à la fois en énergie et en emplois " a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet.
Stella Giani
Éolien, photovoltaïque : des guides pratiques pour suivre les études d'impact