Un vent de folie s’empare des pays arabes depuis la chute de Ben Ali en Tunisie ! Décidément, l’école n’est pas encore finie pour l’Afrique, d’autres pays s’attelant à copier allègrement sur le voisin. Un effet de domino pour les dirigeants à grande longévité qui se voient leurs assises vaciller dangereusement pour tomber carrément pour quelques uns. Les sursauts de la rue se dressent en thermomètre pour bon nombre d’observateurs comme des voix de l’oracle, prédisant l’avenir à court terme. Après la Tunisie, voilà l’Egypte qui se voit les rues de sa capitale devenir le théâtre d’affrontements entre policiers et manifestants.
Victime de son succès ou plébiscite pour les défenseurs de la démocratie, l’accès à Facebook a été bloqué mercredi en Egypte. Twitter, est également bloqué par les autorités égyptiennes. Les internautes ne peuvent donc plus se connecter aux réseaux sociaux qui sont devenus bien malgré eux de merveilleuses plates-formes pour toutes formes d’expression. Autant pour les autres sites de partage vidéo tel Youtube ou Dailymotion, pour ne citer que les plus en vogues, qui se voient devenir des mastodontes sans frontière pour véhiculer les informations en un temps record, presque en instantané.
A coup sûr, les putschs « populaires » qui ont été perpétrés ces dernières années dans quelques pays, dont Madagascar, ont fait taches d’huile pour entrainer dans leurs sillages d’autres en ce début de seconde décennie du troisième millénaire. Il est certains que les dictateurs en Afrique en tremblent dans leurs pantalons tout en feignant ne rien craindre de leurs populations. Qui aurait pensé d’ailleurs que Moubarak, 30 ans de pouvoir, aurait des contestataires dans la rue ? Alors que voilà déjà quatre morts au compteur pour Moubarak, la recette échaudée pour les mouvements populaires est en marche pour un putsch « en règle » de la rue en Egypte, reste à savoir jusqu’à quand le sieur Moubarak va pouvoir tenir et sur quel « score » !
En tout cas, tout l’Afrique du Nord sera sous les feux des projecteurs avec les dirigeants de ces pays qui ont fait preuve d’une longévité quasi- monarchique sans être des royaumes. Et quand bien même, les royaumes s’inquiètent de la tournure que prennent les évènements en Tunisie, Algérie, Egypte…De là à fomenter des révolutions pour abattre les monarchies…il n’y a qu’un pas, mais pourquoi pas d’ailleurs ?