Ce qu’il avait voulu exprimer, en réalité, ce qu’il pensait encore, c’est qu’un être frustre est naturellement méfiant, toujours sur la défensive, qu’il répond par un minimum de mots, sans se soucier de vraisemblance, et qu’ensuite, si on le met en contradiction avec lui-même, il ne se laisse pas démonter et s’en tient farouchement à sa déclaration.
Au contraire, l’homme intelligent éprouve le besoin de s’expliquer, de dissiper les doutes dans l’esprit de son interlocuteur. S’efforçant de convaincre, il va au-devant des questions qu’il prévoit, fournit trop de détails et, dans son obstination à bâtir un système cohérent, finit par donner prise.
Alors, sa logique mise en défaut, il est rare qu’il ne se trouble pas et que, honteux de lui-même, il ne préfère avouer.
Passage particulièrement mémorable de ce polar psychologique dans lequel Maigret n’aura pour une fois pas le dernier mot…
Pour en savoir plus sur l’auteur d'Une confidence de Maigret, je vous conseille l'excellent site Tout Simenon.
La note de L'Ogresse:
Lu dans le cadre du Challenge littérature belge de la très efficace Reka