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REPRISE Les 20 ans de la mort de Serge Gainsbourg vont naturellement être très médiatisées cette année. Le film de 2010 (Serge Gainsbourg vie héroïque) a déjà lancé la manœuvre, les biographies, compilations, bandes dessinées, reportages TV et autres marchandising fleurissent à vu d’œil. Sur Couleur 3 on a eu droit à une semaine complète d’excellents reportages aux 4 coins du monde. Il nous reste les hommages des artistes et les fameuses reprises, à prendre toujours avec des pincettes.
La Valse est clame, la Ballade est rock
Reste à choisir les titres ! Car Gainsbourg le génie pouvait pondre plusieurs chefs-d’œuvre par jour, ce qui fait un répertoire extrêmement large et varié. Mais soyons réaliste, il faut pouvoir toucher le public avec certains tubes et aussi le surprendre avec des titres moins connus. Brad Scott l’a bien compris.
Dans les « classiques », on retrouve le célèbre “Comic Strip” où Célia Scott se glisse dans le rôle de BB pour les bruitages. Une bonne grosse guitare électrique en fond, un synthé psychédélique et la voix désinvolte parlé-chanté de Brad Scott font de ce morceau, une agréable surprise. “Initials BB” qui a été choisi en temps que single est aussi intéressante. Une rythmique un peu funky, un refrain corsé pour un résultat plus qu’honorable. Accordéon et ukulélé pour “La Chanson de Prévert” ; une ambiance agréable et légère pour un titre chanté en français, avec ce léger accent british. Cette chère Melody Nelson est toujours à l’honneur avec la “Valse de Melody” et “La Ballade de Melody Nelson”. La valse est très calme avec juste un synthé, tendis que la ballade est rock. “Bonny And Clyde”, “Requiem pour un Twister” ou encore “Sorry Angel” font partie de ces classiques, sans toutefois être incroyablement reprise. “Je Suis Venu te Dire Que je m’en Vais” change même de titre pour devenir “I Just Came To Tell You I’m Going”. Mais malheureusement (ou heureusement) cette version anglaise n’arrive pas à la cheville de l’originale. L’émotion ne passe pas.
Passons aux titres moins connus, moins populaires comme “Contact” qui ouvre l’album. Entre “Contact”, “SS in Uruguay” et “Ma Lou Marilou”, on retiendra le dernier qui lui, clôt l’album de belle façon. Une instrumentation décalée dans un univers entre pina colada et plage de sable fin.
Alors voilà (Clyde a une petite amie), après ces nombreuses écoutes, on est tout de même convaincu par The Serge Gainsbourg Experience. Si tout n’est pas parfait, l’ensemble est cohérent, l’esprit de Gainsbourg n’est pas bafoué et au contraire, certaines ambiances lui correspondent tout à fait (Comic Strip, Ma Lou Marilou). Cet album est un bel hommage et il faudra s’en souvenir lorsque on devra subir début mars les chanteurs de télé-réalité et autres peigne-culs de la chanson française reprendre le grand Serge dans des émissions TV destinées à faire leur promo.