Pas de vaccin… pas de travail !

Rester en vie ! 

En santé comme en d'autres domaines:
Nos représentants élus DEVRAIENT NOUS PROTÉGER contre l'appétit des industriels... mais ils préfèrent se remplir les poches !

jan

27

2011

Par suzanne

Encore en 2011… la chasse aux sorcières.

Pas d’obligation de se faire vacciner… vous croyez ?

Même si le vaccin contre la grippe l’a chaque fois rendu malade durant plusieurs semaines,  un infirmier est obligé de retourner chez lui, sans solde, pour avoir refusé le vaccin.

Journal de Montréal – Pas de vaccin, pas de travail - Éric Yvan Lemay –22/01/2011©  / JDM / Agence QMI

Ne pas être vacciné peut vous coûter cher. Un infirmier auxiliaire l’a appris à ses dépens, alors qu’on lui a refusé deux quarts de travail dans un centre d’hébergement parce qu’il refuse d’être vacciné contre la grippe.

«On peut t’empêcher parce que tu es contaminé, mais je suis en parfaite santé. Je n’ai ni grippe ni rhume», soutient Jean-Philippe Couturier, qui n’hésite pas à parler de discrimination.

Il y a quelques jours, l’agence de placement infirmier pour laquelle il travaille l’a contacté pour faire deux quarts au Centre d’hébergement de Saint-Eustache. Or, après avoir confirmé qu’il travaillerait mardi soir et mercredi dans la nuit, on lui a demandé s’il avait reçu son vaccin contre la grippe.

Au moment où il a répondu non, on lui a dit qu’il ne pourrait pas s’occuper des patients. «C’est la première fois qu’on me refuse. On ne m’a jamais empêché de travailler à cause du vaccin avant», dit celui qui travaille pour l’Agence Medic-Or depuis un an.

Malade à cause du vaccin?

S’il s’est déjà fait vacciner dans le passé alors qu’il travaillait au Centre de santé de Saint-Jérôme, il préfère maintenant ne plus recevoir sa dose annuelle. «Ça a un effet pour environ quatre mois et à chaque mois d’avril ou mai je tombais malade pour trois semaines. Depuis que je ne prends plus le vaccin, je ne suis plus malade», raconte-t-il.

Selon lui, on lui aurait quand même offert de travailler mardi soir à la condition qu’il reçoive son vaccin sur place au préalable. Il a de nouveau décliné.

L’infirmier auxiliaire qui habite à Saint-Jérôme a été d’autant plus surpris qu’il avait fait quelques heures la semaine précédente dans le même établissement. On l’avait alors questionné à propos du vaccin sans toutefois l’empêcher de faire son quart. Il raconte qu’une responsable faisait le tour des employés en leur demandant s’ils avaient été immunisés. «Il y en a une qui a dit qu’elle ne répondrait pas à ça.»

Une politique stricte

Au Centre de santé du Lac-des-Deux-Montagnes, qui chapeaute le centre d’hébergement, on explique que le vaccin est exigé pour les employés lors d’éclosions de grippe. «Il y a une politique concernant la gestion d’éclosion d’influenza. Les employés qu’ils soient permanents ou temporaires, donc venant d’une agence, ont l’obligation de se faire vacciner ou de prendre le Tamiflu, qui est une médication antivirale», précise la chef des communications, Lyne Des Trois Maisons.

Comme il y a présentement une éclosion dans le CHSLD, cette mesure administrative a été mise en place au cours des derniers jours. «S’ils refusent et que ce sont des employés permanents, ils restent à la maison sans solde.» L’établissement justifie cette mesure pour protéger les patients. «C’est aussi pour la sécurité des employés, pour que le virus ne se promène pas d’un bord et de l’autre», précise la porte-parole. Cette dernière indique que la pratique n’est pas interdite et qu’il y a de la jurisprudence en la matière.

Jean-Philippe Couturier, lui, n’entend pas recevoir le vaccin. Il espère tout de même que cela ne lui coûtera pas trop de travail. Au cours des derniers jours, il a quand même été embauché ailleurs.

* En dehors des périodes d’éclosions, la vaccination n’est pas obligatoire dans les établissements de santé, mais elle est fortement recommandée.

Journal de Montréal - Pas de vaccin, pas de travail - Éric Yvan Lemay –22/01/2011

Partager sur Facebook

Références pour ce billet

1. Journal de Montréal - Pas de vaccin, pas de travail - Éric Yvan Lemay –22/01/2011
   http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/actualites/sante/archives/2011/01/20110122-032700.html