Vous avez raison d’avoir peur de Mélenchon, de baver dessus de toutes parts, de droite comme (encore plus fort…) de gauche (vraiment ?), de lui envoyer vos habituelles diatribes, vos quatremérisations, et autres arguments « tuent-la-mort » sur notre évidente appartenance au clan de ceux qui soutiennent toutes les dictatures (surtout les rouges, bien entendu), et les exactions des tyrans qui envoient leurs opposants dans les goulags de Sibérie et d’ailleurs.
D’ailleurs, si vous nous connaissiez davantage, vous nous haïriez encore plus : nous sommes pour la plupart fous à lier, bons à enfermer, et dangereusement subversifs : nous mangeons vos enfants, ne rêvons plus que de violer vos femmes (surtout si elles sont belles, les autres, on vous les laisse…), et sommes tous hantés par le fantasme d’un massacre à la tronçonneuse et la vision bienvenue de multitudes de têtes sanguinolentes qui tombent dans des paniers rehaussés pour l’occasion d’une nouvelle Saint Barthélémy de banquiers suisses et de gros industriels du CAC 40…
Sans parler des oligarques de la grande confrérie politico-médiatique qui s’attablent volontiers au dîner du siècle, auxquels nous voudrions tellement voir bouffer leurs tripes (si possible devant leurs enfants horrifiés) et les pendre avec leurs boyaux… tout en étouffant leurs cris avec leurs bas bleus.
Mélenchon réveillerait-il les peurs imaginaires enfouies dans l’imaginaire collectif savamment titillé par des médiacrates libéraux ayant tout intérêt à sauver ce qui peut encore l’être de leur monde corrompu, tant ils en tirent bénéfice… On l’a bien vu avec l’histoire récente de la Tunisie, à quel point ils étaient bâillonnés par leurs dividendes et leur pensée étroite qui étouffent leur déontologie et leur liberté de penser… et d’écrire. Je suis donc de tout cœur avec l’ami Jean-Luc, dont je ne partage certainement pas toutes les positions, mais qui est animé par la même conviction, tout aussi sincère que la mienne j’en suis sûr, de redonner une voix à un peuple que les élites ont maintenu trop longtemps la tête dans l’eau… Nous sommes de plus en plus nombreux à le voir se noyer et ne laisserons pas faire.
Et pour terminer (on ne va en effet pas faire une œuvre complète en trois tomes d’une simple contre-réaction essentiellement motivée par la peur du changement et des cadres politiques classiques, par le front de gauche ainsi bousculés), je dirai à nos détracteurs que cette exacerbation de la haine, du mépris, et du crachat autour de Mélenchon me fait particulièrement penser, en écho, à cette position des catholiques traditionnalistes bien connue qui consistait de la part de certains clercs et curés de Province, en d’autres temps pas si éloignés, à propager la haine du communisme, considéré par certains en l’Eglise la seule bien française comme un vecteur de nature à prouver l’existence du diable… Veine populaire qui a donné la fabuleuse série des Dom Camillo versus Pépone. Cette aversion du communsime est tout simplement tout aussi caricaturale et ridicule que la série. j’aiemrais avoir al force d’en rire, si elle ne me blessait pas autant pour mes amis du PCF Front de gauche.
Afin de vous débarrasser de la propagande médiatique néo-libérale sur le sujet (dont un collègue plus particulièrement, Melclalex, semble victime), quelques liens intéressants :
- comme on est jamais si bien servi que par soi-même, mes billets sur Mélenchon, 4mer, son (honni)populisme, ses détracteurs, un certain journalisme… de bazard : Maître Quatremer, inquisiteur libéral de troisième classe… Quatremérisons la quadremerditude, Cambadélis, la rose, la paille, la poutre, la réponse d’un gros rouge qui tache à 4mer…de, populisme mon cul, Huchon tête de con, quand la droite s’empare de l’information
- l’ami Olivier Bonnet
- Intox 2007, que l’on ne peut taxer de sympathie Mélenchonnsite… mais qui dit l’essentiel sur le sujet : discutons des programmes et des idées, plutôt que de perdre son temps à se balancer des insultes à la figure (ou y répondre… comme je le fais trop souvent).
- Alexis Corbière
- Culture visuelle (sur le dessin de Plantu, notamment)
- Le yéti
PS. Tiens ?!! je m’apperçois que j’ai oublié de discoruir d’un autre argument « tue-la-mort » qui nous est régulièrement balancé à la figure comme l’ultime upercut : celui de notre archaïsme, comme Cambadélis nous le ressort (recuit façon années 30..) encore. Pauvre de lui… Il ne sait pas ce qu’il fait.