La Haute autorité
pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (HADOPI) a peine mise en place est-elle déjà dépassé par l’évolution technologique ? C’est la question qu’on peut se poser
après la publication dimanche d’un rapport sur l’évolution du comportement des internautes.
Au terme de ce rapport, le piratage de musique, films, jeux vidéos et autres oeuvres ne se fait plus seulement sur les fameux réseaux peer to peer (P2P) mais de plus en plus via le téléchargement
illégal directemment sur des sites proposant ce contenus. Deux grands sites se partagent la part du lion dans ce nouveau marché en pleine expansion. Ainsi un des sites pointés du doigt par le
rapport a vu son nombre de visiteurs français passer de 350 000 en août 2008 à plus de 7 millions cette année. Tout confondu, les trois premiers sites en matière de téléchargment direct et des
streaming auraient enregistré globalement 21 milliards de visites en 2010, de quoi donner le tournis.
Pour la Hadopi, la surveillance de ces réseaux est extrêmement compliquée. Ces sites, basés à l’étranger sont les seuls à connaître, au moment où l’internaute y a accès, leurs adresses
IP. Afin d’obtenir celles-ci, la Hadopi devrait lancer des procédures longues et complexes à l’étranger pour récupérer ces IP, sans garantie de succès…
Source : ps76