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Par le lauréat du grand prix Angoulême 2010
L’auteur :
Baru de son vrai nom Hervé Baruléa est un auteur français de bande dessinée.
L’histoire :
L'histoire commence dans un petit village africain. Ousmane Traoré, célèbre footballeur de passage au pays, repère un gamin doué d'un talent exceptionnel balle au pied. Le gamin s'appelle Slimane. Ousmane lui prédit un bel avenir sur les terrains de fouteballe, mais à une condition : qu'il accepte de faire le voyage en Europe. Et voilà comment Slimane se retrouve planqué dans la soute d'un avion, avant de sauter à terre à l'atterrissage et de se mettre à courir pour échapper aux flics. Il court, court, court sans s'arrêter, sur les voies du périph, à travers champs, il court à s'en faire péter le coeur. Et il devient... travailleur clandestin pour de rudes besognes. Pendant ce temps-là, Zizou sort de prison. Zizou ? Non, pas le Zinedine Zidane adulé des foules. Un autre Zinedine, lascar de banlieue coupable de quelques peccadilles. A peine dehors, il s'empresse de régler les affaires courantes : renouveler sa garde-robe et dessouder celui qu'il accuse de l'avoir fait coffrer. Ensuite, il décide de se consacrer à son grand projet : mettre la main sur un fourgon de la Brinks et ses 7 ou 8 millions, sans escorte, car à Noel ils sont en manque de personnel. Son coup ultime, « pour finir peinard, en attendant le cimetière, comme une retraite, quoi ». Le problème, c'est que Zizou a autant de cervelle que de scrupules. Pour réussir son coup, il a besoin d'aide... (Présentation de l’éditeur)
Ce que j’ai aimé :
- Je ne connaissais pas du tout cet auteur et ce fut une rencontre vivifiante et tonifiante par l’intermédiaire de cet album haut en couleurs. Les personnages ressemblent à des « Tontons flingueurs » à l’humour décapant. Leur gouaille est réjouissante et agrémente une intrigue bien menée qui aborde des sujets actuels et intemporels à la fois tels que le grands banditisme, l'émigration...
- Le portrait du jeune Slimane, émigré sans papiers, sonne très juste et les planches qui lui sont destinées sont touchantes : c’est un être qui vit la peur au ventre, sans cesse en fuite, et qui pourtant aura plus de ressources que prévu...
- En résumé : voici un album qui décoiffe...
Ce que j’ai moins aimé :
- Rien
Fais péter les basses, Bruno !, Baru, Futuropolis, septembre 2010, 128 p., 20 €