Maitre Coulibaly obtient un titre provisoire de séjour..

Publié le 22 janvier 2008 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa
MARSEILLE (AFP) - La préfecture des Bouches-du-Rhône a renoncé lundi à expulser un avocat malien âgé de 70 ans et présent en France depuis quarante-cinq ans, comme l'avait demandé le commissaire du gouvernement devant le tribunal administratif de Marseille. Le préfet Michel Sappin "a décidé de retirer l'obligation de quitter le territoire prise à l'endroit de Monsieur Abdoulaye Coulibaly le 1er octobre 2007", a annoncé la préfecture dans un communiqué.
La préfecture des Bouches-du-Rhône renonce à expulser un avocat malien AFP AFP - Lundi 21 janvier, 22h51 "Une autorisation provisoire de séjour d'une durée de six mois lui sera délivrée" pour qu'il puisse compléter son dossier de demande de titre de séjour et que la préfecture puisse réexaminer sa situation, a-t-elle ajouté. Inscrit au barreau d'Aix-en-Provence depuis vingt-huit ans, Me Coulibaly, 70 ans, était menacé d'expulsion. La préfecture lui avait refusé le 1er octobre sa demande de titre de séjour en lui donnant trente jours pour quitte le territoire national. L'affaire était entendue lundi par le tribunal administratif. En présence de nombreux avocats venus soutenir leur confrère, le commissaire du gouvernement Jacques Antonetti a conclu à l'annulation de l'arrêté préfectoral du 1er octobre. Le commissaire du gouvernement, qui est chargé de dire le droit, a aussi demandé au tribunal d'enjoindre au préfet de délivrer le titre de séjour. La décision a été mise en délibéré, mais la préfecture l'a devancée. Me Coulibaly vit en France depuis 1962. Il a un fils âgé de 22 ans et vit maritalement avec une Française depuis quinze ans. M. Antonetti a estimé que l'ancienneté de son installation en France et la réalité de ses liens familiaux et professionnels sur le territoire ne faisaient aucun doute. Le chef du bureau des étrangers à la préfecture, David Lambert, a fait valoir au contraire que le dossier de l'avocat était incomplet et estimé que son traitement était "égalitaire", comme pour "n'importe quel étranger déposant une demande de séjour". Des avocats en robe noire, notamment les bâtonniers de Marseille et d'Aix-en-Povence, étaient venus témoigner de leur "indignation collective". Un militant du Syndicat des avocats de France, Olivier Lantelme, a dénoncé "une insulte faite à la profession tout entière" en imputant la "décision injuste" de la préfecture à la "politique du chiffre".
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