Magazine Cinéma
En DVD et Blu-ray : Centurion sorti en direct to video par Pathé est une vraie bonne idée. D’abord parce que le film envoie du bois en Blu-ray (souvent dans les yeux et les parties génitales, d’ailleurs), et ensuite car on peut raisonnablement penser que le film aurait fait un petit score sur fond de pop corn dans les salles de 80 places.
Le film raconte l’histoire de Marcus Dias (très bon Michael Fassbender, sosie non officiel de Daniel Day Lewis), unique survivant d'une attaque des Pictes (Pocket ?), qui après avoir rejoint la 9e légion du Général Titus Virilus la voit se faire enfiler comme des brochettes de yakitori, au cours d'une embuscade. Le Général est fait prisonnier et Marcus caché sous les cadavres (faites le mort, pas la guerre…) décide d'aller le récupérer avec 7 survivants qui seront autant de morts violentes.
Centurion + 1 : ça fait combien ?
Neil Marshall est un grand malade : d’abord, il est anglais et sa filmo en dents de croco (Doomsday, The Descent, Dog Soldiers) prouve qu’il a un goût très prononcé pour la violence… ultra violente !
Avec Centurion, il s’est fait un grand plaisir en réalisant un survival en l’an 117 ap JC, en sautant sur l’occasion de se dire : à cette époque les mecs étaient des barbares, et quand il tuait quelqu’un, c’était pas avec une balle de silencieux dans le nombril, mais bien avec une hache en plein front, un couteau dans l’œil, une lance dans la gorge, un piège a loups dans les yocs ! Bref Neil s’est fait son petit plaisir de fan de gore en coupant bras et jambes à foison, concours d’éventrations et d’arrachages d’yeux.
Le problème, c’est que ça a dû éclabousser les pages du scénario et certaines scènes arrivent comme des flèches quand d’autres avancent à un rythme de carriole sur des chemins de pierre. Au final, Neil s’est bien amusé et nous avec, même si on a aussi bien compris qu’il avait passé son permis de pilote d’hélicoptère, rapport aux longues séquences de l’Angleterre vue du ciel.
A voir avec votre boucher pour savoir quelle est la meilleure pièce dans l’homme.
Marcelus Martialus (Centurion)