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Lions Indomptables : le malaise persiste

Publié le 27 janvier 2011 par Atango

Faute d'avoir fait ce qu'il fallait au sortir de la Coupe du Monde 2010, la situation de l'équipe nationale du Cameroun est toujours aussi critique. Tous les indices laissent croire que la mésaventure sud-africaine n'était pas le fond du trou : on descend encore.

Ces indices sont les suivants :

Alexandre Song demeure absent de la tanière. Jusque-là, il avait été banni par les autorités du football de chez nous, et cela pour des raisons qui n'ont jamais été clairement livrées au public. En lisant entre les lignes cette interview donnée à OKABOL, il semble que, désormais, l'excellent milieu de terrain des Gunners se tient de son son propre chef à l'écart. Pourquoi ? A mon avis, la vérité se trouve dans le vestiaire des Lions Indomptables. Là aussi se trouve la solution.

Il en va de même pour Benoît Assou-Ekotto : le Spur ne sera pas en Macédoine, officiellement parce qu'il est en délicatesse avec son genou. Mais le latéral gauche des Lions Indomptables n'est pas plus mal en point que Gaëtan Bong ou Aboubacar Vincent, qui seront pourtant du voyage. Il se peut que la raison donnée soit justifiée, mais dans ce climat bizarre, tout indice est suspect, surtout lorsqu'on sait que Benoît Assou Ekotto a déjà montré qu'il pouvait boycotter la tanière avec fracas.

Le troisième indice, c'est le cas Emana, qui ressemble de plus en plus à un mauvais film. Pour des propos qu'il aurait tenus au cours d'une interview accordée au magazine So Foot, le sévillan s'est fait convoquer comme le premier chef de bureau venu par la FECAFOOT. Cette même FECAFOOT qui est en grande partie l'une des principales causes du déclin actuel de notre football, et qui préfère la fuite en avant à toute remise en question. Un conseil :messieurs de la Commission, dès que vous en aurez fini avec Emana, convoquez-vous vous-mêmes, et sanctionnez-vous pour mauvais résultats persistants depuis 2008.

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Joël Matip, l'un de nos meilleurs espoirs : absent

Ces trois événements ne sont que les derniers en date d'un long feuilleton funeste auquel nus assistons depuis trop longtemps. Faut-il rappeler les épisodes précédents ? Allez, faisons-nous du mal :

- Une liste abracadabrantesque de 19 joueurs convoqués pour le prochain match amical, qui laisse de côté l'un de nos meilleurs jeunes (Joël Matip), signe le retour de joueurs qui ne sont jamais sortis du niveau moyen (Somen, Nguemo) et marque l'arrivée d'un joueur issu d'un champinnat franchement quelconque (Mbuta).

- Un sparring-partner de douzième zone pour préparer le match contre les redoutables Lions sénégalais. Pour dire les choses comme elles sont, le choix de la Macédoinre, c'est soit une provocation, soit une mauvaise plaisanterie.

- Un sélectionneur national qui déclare tranquillement que son rôle n'est pas de résoudre les problèmes. En clair, le contribuable camerounais paye à prix d'or un monsieur qui attend en plus qu'on ne lui apporte que des solutions... Surréaliste.

- Des querelles incessantes entre les principaux joueurs, et personne de suffisamment sensé pour travailler à réconcilier ces jeunes gens. Les facilitateurs envoyés à grand frais en Europe se sont contenté de faire de la médiation à distance. D'ailleurs, le grand Roger's, spécialiste en réconciliations et membre éminent de cette folle équipe, a disparu des radars après avoir passé "la plus belle nuit de [sa] vie" à Milan. Le seul avantage, c'est qu'on sait désormais que, de ce côté-là, il n'y a rien à attendre.

On pourrait continuer cette pénible liste, et remonter le temps jusqu'au jour maudit de 2007 où Otto Pfister signa son contrat. Mais nul n'a besoin de ce chrono pour se rendre compte que, depuis, nous sommes sur une pente, et nous n'en finissons pas de descendre.

Jusqu'où ?


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