Décrypter, c’est déchiffrer, c’est jouer avec les codes…
Ici, une règle domine : la liberté. « Le fait est qu’à l’école on lit les textes pour les juger et les classer, non pour les comprendre. Le tamis de la correction formelle retient et valorise les cailloux mais laisse passer l’or. »
Si je reviens au spectacle du Collectif Quatre Ailes, La Belle au Bois, d’après Jules Supervielle, à la lumière du livre de Gianni Rodari, je me réjouis de saisir la réécriture d’un « conte défait » ; je me dis que la fenêtre par laquelle on a accès à la forêt et aux étoiles peut effectivement bien être le hublot d’une machine où on lave son linge sale en famille ; j’admets volontiers que l’opposition entre Chat botté et Barbe bleue provoque le rire des enfants, « rire de supériorité », « rire d’agressivité » et toutes sortes de sentiments que traverse l’éclat de rire.
Tout est prétexte à ces jeux d’imagination qui font grandir les enfants et qui aident à affronter la réalité, au besoin en venant la perturber. Une « faute » d’orthographe et, dans la « rue ratée », une machine à laver devient une « machine à baver »…
Le livre se lit facilement, livre sans difficulté ses secrets, augmente le plaisir de lire, d’imaginer et d’écrire.