Bientôt la fin pour « The World » Dubaï ?
C’était l’un des projets phares porté par la filiale de promotion immobilière Nakheel : 300 îles artificielles composant un planisphère. Les riches hommes d’affaires et les célébrités s’étaient empressés d’acquérir un petit bout de paradis au large des côtes de l’émirat arabe. Seulement voilà, la crise économique est passée par là, et a submergé ces îles artificielles à peine sorties de l’eau. Fin 2009, la société mère de Nakheel, Dubai World, demandait un délai supplémentaire pour rembourser son énorme dette de 25 milliards de dollars…
"The World" Dubaï
Aujourd’hui, les îles fabriquées grâce à des tonnes de sable sont laissées à l’abandon. A l’exception de l’île du Groenland, Nakheel a été forcé d’arrêter les travaux sur les autres îlots. « Les preuves ont démontré l’érosion et la détérioration des îles du World » affirme Richard Wilmot-Smith, avocat de la société anglaise Penguin Marine qui a récemment déposé plainte contre Nakheel. Selon l’avocat de la petite firme, qui devait assurer les liaisons maritimes vers The World, les canaux situés entre les îles sont peu à peu ensablés…
Pour Graham Lovett, l’avocat de Nakheel, « The World est une construction échelonnée sur 10 ans, dont le processus avance lentement. » « Aucune inspection scientifique n’a pu prouver pour le moment une perte substantiel des sédiments qui composent les îles. »