Cette journée de commémoration de la Shoah et de lutte contre l'antisémitisme a lieu chaque année le 27 janvier.
Cette date a en effet était retenu dans la Résolution 60/7 du 1er novembre 2005 par l'Assemblée générale de l'ONU pour ce jour du souvenir des 6 millions de Juifs et des autres victimes assassinés par les Nazis.
Il rejette avec force toute négation de l'Holocauste et condamne toutes les manifestations de l'intolérance religieuse, d'incitation, de harcèlement ou de violence contre des personnes ou des communautés fondées sur l'origine ethnique ou la croyance religieuse.
L'essence du texte réside dans une double approche, celle qui traite de la mémoire et du souvenir de ceux qui ont été massacrés pendant la Shoah, et celle qui traite de l'éducation des générations futures pour que cette horreur ne se reproduise jamais.
Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations-Unis avait déclaré le 19 janvier 2008, pour la deuxième année de cette journée internationale de commémoration, "La Journée internationale en mémoire des victimes de l'Holocauste est donc un jour où nous devons réaffirmer notre attachement aux droits de l'Homme. (...) Nous devons aussi aller au-delà du Souvenir, et nous assurez que les nouvelles générations connaissent cet événement historique. Nous devons appliquer les leçons de l'Holocauste au monde d'aujourd'hui. Et nous devons faire tout notre possible pour que tous les peuples jouissent de la protection et des droits pour lesquels l'Organisation des Nations Unies existe".
Des délégations de pays arabes et musulmans, sans s’opposer à la résolution, avaient exprimé des réserves sur cette décision.
Cette date du 27 janvier commémore aussi le 27 janvier 1945, date de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.
Malgré la mémoire de la Shoah, l'antisémitisme se développe de nouveau dans le monde de façon inquiétante.
En Israël, le 23 janvier, au cours d'une réunion, les ministres du gouvernement ont pris connaissance du rapport annuel sur l'antisémitisme publié par The Coordination Forum for Countering Antisemitism (CFCA).
Il en ressort qu’Israël et les communautés juives en Diaspora ont été menacés en 2010 essentiellement par un phénomène de délégitimation consistant à nier à l’État juif son droit à l’existence.
D’autres pays sont également cités, comme la Suède, la Belgique, l’Allemagne, la Grande-Bretagne ou les Pays-Bas, qui ont en commun une population arabo-musulmane importante, et que les gouvernements "soignent" pour des raisons évidentes de "paix sociale" et de calculs électoraux.
Mais on note également un regain d’antisémitisme dans des pays où il n’y a même plus de Juifs, tels que l’Égypte ou l’Algérie.
L’Agence Juive se dit "très inquiète" du fait "que de plus en plus, des groupes musulmans, aidés par des organisations pro-palestiniennes, tentent d’instiller une idéologie inspirée par le nazisme et diffusent dans la population européenne de nouvelles versions des thèmes de l’antisémitisme classique".
Le gouvernement israélien a décidé de créer une commission ministérielle qui sera chargée notamment de s’adresser aux États du monde entier pour les inciter à voter de nouvelles lois contre l’antisémitisme, lorsqu’elles n’existent pas encore, et à veiller à leur application.
Le nombre des actes antisémites dans le monde est très inquiétant, en forte augmentation depuis les années 90.
Seigneur, aide à nous souvenir et à combattre la haine.