La famille Calibaud est une maison d’édition de renommée et d’envergure internationale. Les héritiers de l’empire sont deux frères. Christian, en conflit avec Gérard depuis des années a quitté la forteresse pour jouer les seconds violons chez le compétiteur le plus féroce: Les éditions Grimard. Christian mène une vie monotone et n’a que pour seule passion, les bras de sa douce Rima. Mais voilà qu’un beau jour tout bascule. Des malfrats assassinent Gérard et son épouse et les éditions Calibaud plonge dans le mélodrame avec à bord leur nouveau patron: Christian, le frère déserteur.
Une histoire où j’ai eu maille à partir, ne sachant pas trop comment aborder l’histoire. Une intrigue qui s’accentue, qui place ses assisses et nous laisse planer un suspense énigmatique qui se transformera bientôt en une série d’épisodes explosives et inusitées à la fois. Quand on comprend que nous aurons affaire à des chapitres à sketches guidés par de bien drôles de personnages, la chasse aux indices se résorbe et nous nous laissons aller aux péripéties qui ont tôt fait de nous esquisser un sourire en coin.
Des bombes qui explosent,une secrétaire qui se fait décapiter, un concierge qui se fait perforer par des pièces automobiles dans un cimetière, des présidents de maison d’édition exécutés, un neveu sorti de nulle part cloué en chaise roulante atteint de polio, une fusillade au resto,des visites chez le Docteur Brodeur à répétition, deux policiers complètement loufoques: Breault et Boudreault, soit le Pion et le Veau, l’un fume comme une cheminée et l’autre engloutit des tonnes de berlingot de lait , les deux toujours accompagnés de leurs fidèle cabot arthritique: Pastèque. Voilà une belle bande de joyeux lurons qui nous amènent jusqu’à la conclusion finale où nous ferons la rencontre du fameux Mangeur de livres . Une métaphore… Vous croyez…. C’est à voir bien-sûr.
J’ai bloqué un peu sur la façon de l’auteur d’appeler son personnage principal par son prénom dans toute sortes de circonstances et par tous les intervenants.Agaçant. Quelques chapitres superflus. Et ses personnages de flics auraient pu être encore plus importants dans l’histoire, plus farfelus, plus cinglants.Je trouve dommage de ne pas avoir su profiter plus à fond de ces deux trouvailles et leur chien. Un point apprécié a été la démonstration d’une conclusion au conditionnel. L’auteur propose une résolution d’intrigue qui ne sera peut-être pas adoptée. J’ai aimé cette façon de faire. Une résolution qui nous rappelle le film The Game de 1997 avec Michael Douglas. Et finalement, un roman dédié à tous les passionnés du monde de l’Édition, comme un hommage, un clin d’œil amical.
Un roman mémorable? Non. Palpitant? Non. Qui bouleverse ? Non. De main de maitre? Non . Surprenant ? Assurément .Original? Deux fois plutôt qu’une. Agréable? Absolument. Recommandé ? Pour une lecture de détente et amusante
L’homme qui mangeait des livres, Patrice Robitaille, éditions L’Interligne, 2010,261p.