Chuck: 4.12 Chuck vs. the Gobbler
Chuck arrive à mi-parcours de la saison avec cet épisode mais ne relâche pas pour autant le rythme. Loin de là. La série garde le cap et réussit à parfaitement relancer son arc principal avec la mission spéciale de Sarah. Entamée la semaine dernière, celle-ci confirme être une excellente idée, offrant, en plus d'une nouvelle teinture, un rôle clé à Sarah dans le dénouement de l'intrigue principale. Elle est aussi l'occasion pour elle de se rapprocher de Frost, aka sa future belle-mère. Mais le but premier de la couverture de Sarah chez Volkoff Industries reste d'entrer dans les bonnes grâces du grand manitou Alexei Volkoff, toujours aussi magistralement interprété par Timothy Dalton. L'intelligence du show ici, c'est de penser à ne pas rendre les choses trop faciles. Ainsi Volkoff n'est pas dupe, il se doute bien qu'il n'est pas anodin qu'une agent de la CIA choisisse subitement de se rallier à sa cause. Alors pour tester la prétendue loyauté de Sarah, il décide de la soumettre à quelques épreuves. La première étant une mission "suicide" dans une prison de haute sécurité pour libérer un sbire. Pour ce faire, le belle agent double a recours à l'aide du reste de l'équipe à Burbank, avec qui on est heureux de voir que son nouveau statut n'implique pas de cesser toute communication. Une fois le petit numéro d'espions de fortune de Chuck, Casey et Morgan terminé et quelques révélations sur la base de donnée secrète de Volkoff plus tard, c'est une nouvelle épreuve bien plus délicate qui attend Sarah: elle se voit forcée d'éxecuter Casey pour prouver sa bonne foi. Là encore, la série ne tombe pas dans la facilité et contrairement à ce qu'on aurait pu croire, Casey ne se sort pas de cette situation indemne. Même si c'est par accident qu'il se retrouve blessé lors de sa confrontation avec Sarah, les faits sont les faits et qu'elle ait tenté de le tuer volontairement ou non, c'est elle qui l'a poussé de l'étage où ils se battaient. Elle réussit tout de même à lui transmettre la clé de la base de donnée de Volkoff avant sa chute, donnant au personnage un tout nouvel intérêt. Mais il faudra vraisemblablement attendre un peu pour le voir exploité, compte tenu de l'état de Casey à la fin de l'épisode.
Avec Sarah en vadrouille et occupée à gagner la confiance de Volkoff, Chuck quant à lui se retrouve relégué au second plan. Il réussit malgré tout à tirer profit de son absence qui est alors l'occasion pour lui de se retrouver entre mecs avec Casey et Morgan et d'avoir quelques échanges comiques avec eux. Là où la séparation ne réussit pas à Chuck, c'est quand la série se met à insister sur l'idée d'amour sans cesse compromis entre lui et Sarah, ce qui s'avère vite assez pénible, voire lourd. Heureusement, on peut toujours compter sur les interventions légères de Morgan pour nous faire oublier ces quelques lourdeurs. Lui de son côté, sa relation avec Alex est beaucoup plus simple, et moins envahissante, ce qui permet de quand même l'apprécier, même si elle n'a rien de transcendant. Mais à la limite c'est toujours milles fois plus passionnant à suivre que les préoccupations des Woodcomb sur leur futur bébé. Ils étaient bien gentils mais, franchement, que leur fille soit nommé Krunga ou Clara, on s'en fichait un peu comme de l'an 40.
En conclusion, prosternez-vous devant Yvonne Strahovski, la seule et l'unique. C'est son plus badass que jamais personnage de Sarah Walker qui tient la barre de cette 2e partie de saison 4 riche en bonnes idées et qui nous livre un nouveau solide épisode, efficace, bien pensé et drôle, malgré quelques redondances.