Hollande au dessus des petites phrases primaires...

«　la　» et «　impatiente　». La politique des petites phrases et des petits mots qui régale les médias. Petites phrases qui masquent, pour ceux et celles qui en jouent, un manque cruel d’attachement au travail d’idées, à la réflexion programmatique, au dialogue de fonds avec les français, au projet socialiste pour 2012. Aujourd’hui ces primaires, ainsi abordées, sont vraiment, je m’en excuse, «　primaires　». Elles sont le jeu des sondages et la proie des ego annoncés ou du silence orchestré pour annoncer l’indispensable homme providentiel…

A titre personnel je trouve ces primaires piégeuses et peu mobilisatrices. Ce système importé des Etats-Unis a prouvé ses limites en Italie. Elles peuvent se transformer vite en une extraordinaire et incontrôlable machine à perdre… De surcroît il apparait que leur mise en place est de plus en plus compliquée et que l’enthousiasme du début quand à la participation citoyenne se refroidit. On est loin des 4 à 5 millions annoncés bien rapidement par Montebourg. Si on arrive au million cela sera déjà une belle chose. Et il audra mobiliser dans près de 4000 bureaux de vote un nombre de 80000 militants sans que cela ne coûte trop au PS!

Enfin… on est embarqué dans la galère! Et au milieu de la cacophonie, des jeux enjoués des vedettes annoncées je constate le sérieux de François Hollande qui laboure les départements, les sections pour être à l’écoute, pour comprendre et analyser puis trouver et proposer un projet pour la France en 2012. Cette présence et disponibilité affirmée chaque jour de plus en plus est un précieux atout. François Hollande a établi le dialogue et la proposition répondant à l’écoute comme l’indispensable sillon d’un projet présidentiel. Sa présence dans ces primaires sera la valeur ajoutée du débat politique, car elle reposera sur un socle où chacun retrouvera une part de ses aspirations et surtout un respect des enjeux qu‘il refuse de personnaliser à outrance.