Dans la poule 1 de Fédérale 1, le club de rugby de Dijon a fait match nul 6-6 face à une équipe concurrente pour la qualification pour les huitième de finale du Trophée Jean Prat. Finalement Dijon et bourg en Bresse se neutralisent sur le terrain et au classement, après la 14ème journée.
Pour reprendre une expression cycliste, les Dijonnais ont actuellement les grosses jambes et manquent de giclette pour décrocher leurs adversaires. Face à Bourg, ils ont donc dû se contenter de rester dans la roue… et ce n’est déjà pas si mal à la vue du match car les occasions d’essais franches ont été burgiennes. Et si Chabaud voire Manguelin ou Eadie (2/7 à eux trois contre1/4 aux botteurs dijonnais) n’avaient pas été aussi maladroits dans leurs tentatives, la note aurait pu vite grimper. Heureusement pour Eric Melville et son compère Lipi Sinott, il n’en n’a rien été et le Stade arrache un nul qui entretient encore l’espoir de qualification. Toutefois, le doute persiste. Pourquoi les Dijonnais si fringants de septembre à mi-décembre 2010 accusent-ils le coup depuis ? La valeur des adversaires rencontrés est une explication (Montluçon, Bobigny, Nevers, Bourg). La petitesse de son effectif en est une autre. Le coach local a encore dû composer en alignant Stéphane Bailly en seconde ligne. Mais ce résumé est bien trop simpliste.
« Toujours un truc ou une faute »
Les Bourguignons ont accumulé depuis plusieurs matches des erreurs qu’ils semblaient pourtant avoir rayées de leur carte. Un manque de lucidité, un jeu au pied approximatif, des fondamentaux fragiles, une offensive en berne… Bref, il s’agit d’un panel rédhibitoire pour le niveau requis. Aujourd’hui, l’ensemble apparaît vulnérable, chose impensable après le succès du match aller en Bresse. « On ne doute pas de notre potentiel », assure pourtant Jean-Baptiste Paquet.« Toutefois, il y a toujours un truc ou une faute que l’on n’arrive pas à compenser. C’est difficile et frustrant. On passe pas loin mais on ne passe pas. Ce n’est pas un problème physique, il n’y a pas de souci dans le groupe, ça nous pousse à bosser plus fort. On va tout faire et tout donner pour se qualifier. »
Car le Stade demeure en course. En cas d‘égalité avec son concurrent direct burgien, il est devant grâce rappelons-le à une pénalité de Vincent Cortès à Marcel-Verchère à la 87 e minute ! Dijon s’en sort bien. Un calendrier peut-être plus favorable peut exaucer son voeu. Encore faut-il très vite retrouver de son venin.
Jérôme Roblot