Quand je marche dans la rue avec mon Seagull, les gens s’approchent de temps en temps et jettent un oeil à l’appareil, un peu étonnés, puis retournent à leur occupation.
Ce jour-là, c’est un balayeur de rue qui m’arrête alors que je marchais avec l’appareil autour du cou.
« Oh ! Très bien ça ! J’avais le même appareil quand j’avais 20 ans, tu sais ? Je savais pas que des gens utilisaient encore ça. »
Et il a commencé à me poser des colles du genre « Et quand le soleil descend, tu fais quoi ? », un peu surpris je réponds « Je réduis la vitesse… ». « Voilà ! », et il a continué comme ça pendant 2 minutes à m’enseigner l’art de deviner l’exposition qu’il a appris dans sa jeunesse.
Et quand j’ai voulu prendre sa photo, il a d’abord refusé. Je lui ai expliqué que j’aimerais prendre sa photo pour me rappeler de notre discussion et il a accepté.
Malheureusement, j’ai complètement sous exposé la photo (fin de journée à l’ombre, f/3.5 à 1/30 si je me souviens bien). Je vais devoir repasser dans le coin pour voir si il accepte de poser une fois de plus.
Seagull TLR 4-B1, Shanghai GP3 ISO. Shanghai, Janvier 2011.
– Woods