Histoire naturelle des animaux sans vertèbre de Lamark

Par Yann L'Hostis

En 1838 Lamark (ou de Lamark ?) consacre quelque pages aux hydracarien dans le tome cinquième de son histoire naturelle des animaux sans vertèbre.

Ce livre est entièrement téléchargeable (pdf ou ebook…) sur Google Livre.

Page 58 et suivantes. Division des acarides. Les palpes et mandibules sont très important pour la classification à cette époque.

Page 85, début du chapitre sur les anostomes (anostoma), nom retenu par Lamark et synonyme pour lui des Hydrachnelles de Latreille et des Hydrachnées de Dugès.

Grande familles des anostomes (anostoma) :

hydrachnes hydrachna (p85),

Bouche ou suçoir avancé en bec conique, composé de trois lames étroites réunies, dont les deux latérales sont reçues dans l’inférieure. Point de mandibule. Deux palpes avancés, arqués, subcylindrique, articulés, ayant un appendice mobile sous le dernier article.

Corps mou, globuleux. Huit pattes natatoires.

les elaïs elais (p87),

Bouche ayant deux mandibules aplaties, terminées par un ongle crochu et mobile. Deux palpes allongé-coniques, subtriarticulés, arqués et pointus au sommet. Quatre yeux.

Corps arrondi-globuleux. Huit pattes.

limnochares limnochares (p88),

Bouche à suçoir court, à peine saillant. Point de mandibules. Deux palpes courbés, pointus au sommet, dépourvus d’appendice.

Corps ovale, déprimé. Huit pattes; les quatre postérieures écartées.

Définition de Dugès pour limnochares :

Acariens de la famille des Hydrachnés ayant les palpes très petits, filiforme et terminés par un cinquième article très petit et unguiforme; bec cylindrique et grand; corps mou ; yeux rapprochés; hanches cachées sous la peau; celles des deux paires antérieures plus grandes que les autres; pied armés de deux griffes terminales très grandes et rétractiles.

atace atax (p90),

Corps ovoïde assez ferme et lisse; fente génitale bordée de deux plaques surs chacune desquelles se montrent trois tubercules transparent, lisses, arrondis, assez gros en forme de stemmate; les hanches antérieures en partie contiguës sur la ligne médiane, serrant les lèvres entre elles et formant ainsi ensemble un groupe unique; les deux groupes des hanches postérieures écartés; la quatrième hanche extrêmement large, contiguë sur toute la longueur de la troisième; les palpes dont le quatrième article est fort long, atténué, un peu excavé vers le bout pour recevoir le cinquième article dans l’extrême flexion; ce cinquième article en forme de doigt pointu; les mandibules formées d’un corps épais, creux, coupé en bec de plume à son extrémité postérieure, tronqué au bout antérieur, sur lequel l’articule se fléchit vers le haut en grand et fort crochet ou ongle peu courbé, et fendu ou creusé en canal, pour loger en partie et soutenir cette mandibule; enfin une lèvre en cuilleron, bifide en avant.

Diplodonte diplodontus (p91),

Très voisin du précédent et a pour caractère : des mandibules offrant en opposition au crochet mobile une dent aiguë, droite et immobile; des palpes dont le quatrième article se termine par une pointe égalant le cinquième en longueur; des hanches peu larges, disposées en quatre groupe séparés et dont les postérieures offrent entre la troisième et la quatrième hanche une demi-divergence en dehors; enfin une plaque génitale, bivalve, granulée et en forme de cône dont la pointe est dirigée en avant.

Arrénure arrenurus p91,

M. Dugès range dans ce genre les Hydrachnés, dont le mâle a le corps terminé par une sorte de queue; ils ont la bouche située en dessous, formée d’une lèvre petite et paraissant être percée d’un trou rond comme chez les Elaïdes dont ils se distingue par la brièveté de leur palpes subchéliforme; par leurs yeux écartés et par plusieurs autres caractères.

conclusion.

Notez que pour chaque gentre, Lamark indique quelques espèces s’y rapportant. Je n’ai pas repris ici ces informations.

A la page 59,  Lamark site un travail de Walkenanaër en cours sur les insectes aptères faisant partie des suites à Buffon. Edité au édition de Roret ?

Illustration

Page de garde de l’édition de 1838 (deuxième édition) du tome cinquième :