Écrit par Cameroon Tribune
Vendredi, 21 Janvier 2011 00:00
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C'est hier après-midi autour de 15h30 que le chef de l'Etat et son épouse ont pris congé d'Ebolowa. A la sortie de la ville à Mekalat, Paul Biya a reçu les honneurs militaires, avant de serrer la main aux corps constitués alignés à la porte de sortie. Le gouverneur du Sud, le préfet de la Mvila, le délégué du
gouvernement auprès de la Communauté urbaine d'Ebolowa. Mais aussi les élus de la région, les autorités administratives et quelques membres du gouvernement. Dans une atmosphère foraine, entretenue notamment par des groupes de danse et des militants RDPC de la Mvila, les forces vives de la région du Sud ont dit au revoir au couple présidentiel, qui quittait le chef-lieu de la région au terme d'un séjour intense de quatre jours. Le tout frais « Nnom Nguii » a été salué par des pancartes bien senties.
Et c'est avec un pincement au cœur que les populations d'Ebolowa et de la région du Sud voient s'ébranler le cortège. Sur les lieux de cette émouvante cérémonie de départ, les tam-tams restent bruyants. Tandis que les personnalités sont tout sourire. Le vice-Premier ministre Jean Nkuété, les ministres Jacques Fame Ndongo, Louis-Paul Motaze, Aboubakar Sarki, Clobert Tchatat se congratulent. Ils sont bientôt rejoints par le gouverneur Jules Marcellin Ndjaga et le délégué du gouvernement, Guy Roger Zo'o Oloumane. Sur ces visages longtemps stressés par la pression du résultat, on lit distinctement un grand soulagement et une certaine satisfaction. L'essentiel a été fait, et chacun des acteurs a l'air plutôt heureux de la tournure des événements.
Le chef de l'Etat quitte ainsi une ville qui lui a ouvertement déclaré sa flamme, en promettant d'y revenir « plus souvent ». Ce ne sont pas les arguments qui manquent. Hier avant de partir, Paul Biya a inauguré le Square Président Paul Biya. Un magnifique parc qui fera désormais le bonheur des promeneurs au centre ville d'Ebolowa. Bancs publics, fontaines avec jets d'eau, fleurs, point de rencontre, vent frais. Et lumières scintillantes la nuit. Le président a apprécié, au terme d'une petite visite guidée, sous la conduite du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine d'Ebolowa. Il a coupé le ruban symbolique, puis découvert la plaque commémorative, en compagnie de la première dame. Le petit parc a été présenté par le magistrat municipal, comme un cadeau de la ville en signe d'estime et d'amour pour le chef de l'Etat et son épouse. Des sentiments exprimés par des affiches géantes en l'honneur du couple présidentiel : « Monti Paul Biya, président wongan » (M. Paul Biya, notre président)ou encore « Mama Chantal Biya, bia nyee wo » (Maman Chantal Biya, nous t'aimons). Très ému par le geste, Paul Biya n'a pas cherché les mots pour remercier les populations du Sud. Face à la presse, le président a aussi profité des micros tendus pour esquisser un premier bilan du comice agropastoral. Bilan satisfaisant, comme il le dira aux journalistes. Et plus tard aux forces vives du Sud au moment de partir.
Paul Biya: « La puissance de l'agriculture camerounaise parle »
Le chef de l'Etat s'est exprimé face à la presse jeudi avant de quitter Ebolowa.
M. le président, votre sentiment après l'inauguration de ce square ?
Monsieur le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine d'Ebolowa, je suis très touché, très ému par le grand cadeau que vous et les populations venez de m'offrir. Que vous dire ? Sinon merci. Merci pour cette magnifique place, qui restera. Les hommes passent mais les œuvres demeurent. Je voudrais également vous faire une promesse. Ne serait-ce que pour venir visiter cette place, vous me verrez plus souvent à Ebolowa. Je remercie aussi toute la population, les autorités pour l'accueil magnifique, chaleureux, fraternel qu'ils ont réservé à tous les invités venus au comice agropastoral, imitant ainsi la légendaire hospitalité des populations du Sud et de l'Afrique en général. En tout cas, on est fiers de vous. Merci !
Et ce comice M. le président, c'est un comice qui fera date...
Je crois qu'il fera date. Il faudra quelques deux ou trois jours pour visiter. Mais comme je l'ai dit, ce qui parle à travers ce comice, c'est la puissance de l'agriculture, de l'élevage, de l'artisanat camerounais, sa diversité. Quand on regarde un peu l'histoire des peuples, les Etats-Unis ont commencé par une puissante agriculture. La France, l'Argentine... Et c'est de l'agriculture qu'est née la puissance de l'industrie. Les Camerounais sont déjà bons dans le secteur tertiaire, le commerce, les banques. En fortifiant l'agriculture, vous allez lancer le Cameroun vers une véritable émergence. Moi j'ai confiance, j'espère que vous partagez cette confiance.
Votre réflexion sur le prochain comice a-t-elle mûri ?
Elle a mûri, mais je dois me concerter avec le gouvernement. Il y aura un nouveau comice, mais il y a deux ou trois candidats. Il faut les départager. Il faut discuter avec ceux qui vont gagner et ceux qui vont perdre momentanément.
En élargissant peut-être à la sous-région Afrique centrale ?
S'ils veulent venir, ils seront les bienvenus.